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Entraineurs, Entrepreneurs, Athlètes : destins croisés

Retrouvons Quentin Peretti et William Genis, co-créateurs de Neosquat, pour leur troisième chronique mensuelle de My startup story™ saison 3.   Adeptes du sport en tout genre, et dans un temps calme entre les Jeux Olympiques et la coupe du monde, nous avons décidé d’en profiter pour souligner les points communs entre le monde du sport et celui des entrepreneurs. Football, Athlétisme, Handball ou encore Escrime, les plus grandes équipes ont toujours eu des entraineurs emblématiques, au même titre que les grandes entreprises ont souvent eu des managers emblématiques : laissez-vous guider dans le destin croisé d’un sportif et d’un entrepreneur.   Entraineurs, Entrepreneurs, Athlètes  

I) La motivation et la persévérance : des caractéristiques incontournables

Claude Onesta affirmait déjà lors d’une conférence en 2011 que la majorité des joueurs de l’équipe de France de Handball avaient atteint leurs plus hauts niveaux sportifs. Sa mission consistait alors à exercer un management qui favorise majoritairement la motivation et le désir des joueurs à aller plus loin dans l’effort et l’atteinte de résultat. Son objectif était d’appréhender l’étendue des capacités de son groupe afin d’en tirer le meilleur parti, même lorsqu’un palier est atteint. Les qualités requises pour cet exercice sont sensiblement les mêmes que pour l’entrepreneur soucieux de faire évoluer son entreprise : être à l’écoute, rester sensible à l’éco système qui l’entoure, tout en ne considérant jamais un palier comme une fin en soi mais comme une étape vers un nouveau progrès. La persévérance maintenue dans le temps est l’une des particularités indispensables à la réussite d’un projet – Notre cher Aimé Jacquet a pris position lors de la préparation de la coupe du monde 1998  pour de nombreux choix tactiques et a dû persévérer dans ces derniers malgré les controverses qu’ils ont pu soulever : la nomination de 30 joueurs au lieu de 22 lors des sélections ou l’éviction d’ Eric Cantona pour son individualisme trop ancré sont autant de choix managériaux qui se sont avérés payants ; vous connaissez la fin de l’histoire ! De même, Jan Koum et Brian Acton, les co-fondateurs de WhatsApp, n’ont pas été jugés à leur juste valeur pendant des années (rappelons que les deux compères s’étaient gentiment fait refouler par Twitter et Facebook) avant de se faire racheter 19 milliards de dollars.  

II) Appréhender les échéances les plus simples en apparence avec beaucoup de sérieux

L’importance accordée à une tâche est primordiale car même si cette dernière est anodine, elle peut être le grain de sable qui fait tout dérailler. Si lors d’une rencontre, l’équipe favorite joue trop « facile », elle se met bien plus en danger que lorsqu’elle joue avec application, et la débauche d’énergie pour se rattraper n’en sera que plus grande. Souvenez-vous de Hussain Bolt à Stockholm en 2008, sûr de son fait et battu. C’est exactement pareil en entrepreneuriat : survolez une problématique et vous êtes sûr qu’elle reviendra à grande vitesse, plus profonde, plus longtemps. Les storytellings d’entrepreneurs ne relatent jamais ces petits ou gros accrocs mais en privé on pourrait s’attarder longtemps sur ces petites choses négligées un jour ! Après tout, ce sont-elles qui forment l’expérience.  

III) L’expérience

  Tactique    Après tout, il n’y a pas de toute façon de recette miracle du succès. A part des exceptions bien réelles telles que la success story de Facebook, tous les grands entrepreneurs, entraineurs ou athlètes ont un jour échoué. D’ailleurs à ce propos, voici une petite vidéo très instructive, interview de Oussama Ammar. Il le dit lui-même très bien, son plus gros échec a même été sa plus enrichissante expérience ! Réelle stratégie ou qualité innée, ces différents protagonistes assument la plupart du temps leur échec en le transformant positivement pour mieux préparer leur victoire future. Que ce soit Laura Flessel au micro de Hubert Ripoll ou encore Niklas Zennström créateur de Skype, il est marquant de voir à quel point l’échec a été pour eux une source d’énergie et d’envie d’aller de l’avant. Ne pas avoir peur de l’échec est donc déjà une victoire. Une chose est sûre, on n’est pas successful dans les gènes, on le devient. La route est longue et autant les grands succès professionnels que les grandes victoires ne se sont pas construits en un jour. Le succès est un long chemin et l’apprentissage source de motivation. L’entraineur, le joueur ou l’entrepreneur font face à des aventures marquées par des hauts et des bas, ils se retrouvent bien des fois devant des situations difficiles et doivent les surmonter. Mais une fois qu’il est racheté 19 milliards de Dollars…on peut lui décerner la médaille d’or ! Alors, à quand les JO des entrepreneurs ?

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