Où l’on retrouve Quentin et William, les deux compères de Neosquat, pour leur quatrième chronique mensuelle de My startup story™ saison 3. A l’heure où le contexte économique et politique ne pousse pas à la confiance et à l’ouverture sur le monde, l’entrepreneuriat français est-il en crise ? Et d’ailleurs, que signifie entreprendre ? Au gré des radios, de la télévision et d’internet, le concept d’entrepreneur est souvent renvoyé aux success stories américaines, connues de tous car très relayées par ces divers canaux d’information. Qui n’a pas entendu parler des réussites de Google, Facebook, DropBox, AirBnB ou WhatsApp ? Des contes de fées bien réelles, qui font rêver mais aussi qui éloignent par leurs aspects extraordinaires. Et pourtant ces histoires ont été façonnées de la main d’individus, parfaitement ordinaires tout comme chacun d’entre nous. Avant de créer la société NeoSquat, spécialisée dans la location de mobilier, le fait d’entreprendre, de prendre des risques n’ont été ni des éléments motivants ou inhibants dans nos actions et dans nos choix. Nous avions un concept, un secteur à fort potentiel non exploité en France, contrairement aux Etats-Unis où le marché était dominé par quelques grands acteurs comme Cort. En somme, il y avait d’un côté une demande potentielle et de l’autre une offre non existante à construire. Partant de ce constat, une seule question revenait, telle une cible à atteindre : comment mettre sur pied et structurer le concept de location de mobilier pour particuliers ? D’une question simple découle des réponses simples. Non, nous n’avons rien inventé, nous avons uniquement analysé et notre entreprise découle d’actes des plus ordinaires qui font appel au bon sens, tout simplement.
Etre entrepreneur n’est donc pas réservé à une élite
ou à un groupe de personnes bienpensantes.
Pour balayer ces fausses réalités, revenons-en aux racines du mot entreprendre qui signifie « saisir avec la main » dans le sens maîtriser et non s'emparer, capter. Un entrepreneur n’est donc pas un rentier, bien au contraire. C’est celui qui prend en main, élève -donc maîtrise- un projet existant ou à venir au sein d’une société (intrapreneuriat) ou en dehors (entrepreneuriat). De ce fait, créer une unité commerciale ou d’exploitation dans son travail est un acte entrepreneurial de la même manière que nous avons créé la société NéoSquat. Ainsi être entrepreneur relève d’un choix, d’une volonté de construire qui a pour conséquence un enchaînement d’actions qui répond à une seule question : comment structurer et optimiser son projet ? La vision manichéenne qui voudrait qu’il y a ceux qui réussissent et ceux qui échouent est réducteur et faux car être entrepreneur c’est avant tout un état d’esprit et un pragmatisme bien trempé. De cet élan nous constatons, qu’en ces temps de crise où plusieurs chemins nous sont proposés, les français sont champions d’Europe et presque du monde du pessimisme. Stupéfiant pour un si beau pays ! Cette idée du pessimisme qui est difficilement palpable débouche-t-elle sur une histoire de désamour entre la France et l’entrepreneuriat ? Difficile de le croire selon une étude du réseau mondial d'audit RSM qui montre que le nombre d'entreprises créées dans l'Hexagone entre 2007 et 2011 a progressé quatre fois plus vite en moyenne (4.5%/an) que dans l'ensemble des pays du G7. Autre étude d’Ernst & Young de 2013 qui bat en brèche certaines fausses idées plaçant la France première parmi ceux du G20 (réunion des 20 plus grandes puissances économiques mondiales) quant à la qualité de l’environnement pour créer son entreprise que ce soit en termes de coût, de délais et de démarches administratives. « Il suffit de 5 procédures administratives et 7 jours en France pour créer une entreprise, contre 7,6 procédures et 22 jours en moyenne dans les pays du G20. De plus, le coût pour créer une entreprise en France est de 0,9% du revenu moyen par habitant, contre 9% (10 fois plus !) en moyenne dans les pays du G20 ». Alors pourquoi autant de pessimisme ? Qu’attendons-nous ? Dans tous les cas une histoire d’amour existe bel et bien entre l’entrepreneur et le bonheur ayant pour sens « accroissement accordé par les dieux à une entreprise ». Eureka ! Que l’aventure NeoSquat continue et se porte bien, il en va de même pour toutes entreprises, personnelles ou collectives. Et oui, il y a du travail sur le marché de l’entrepreneuriat et ce pour l’éternité. Merci William et Quentin et à la prochaine !