Tout d'abord, Monsieur le Président, bravo de votre victoire.
Maintenant que l’élection et son lot de propositions démagogiques est terminée, il est temps de se mettre au boulot. Et, côté entrepreneuriat, voici cinq recommandations de votre nouvelle amie la Musca Entrepreneuriae par la voix de son porte-parole, Patrick Hannedouche :- Vous le savez, les symboles sont importants. Alors, pour bien démarrer votre mandat, rendez-vous au Fouquet’s à La Cantine pour encourager les entrepreneurs innovants qui feront l’avenir numérique de la France.
- Nommez un premier ministre « technique » à l’instar d’un Mario Monti en Italie. Très occupé avec Juste à temps et Business Angel France, je ne suis malheureusement pas libre pour le job mais voici les trois suggestions de la Musca Entrepreneuriae : Anne Lauvergeon, Pascal Lamy et Jean-Pierre Jouyet.
- Dans la foulée de votre décision de baisser votre salaire, continuez à donner l’exemple et instaurez une part variable dans votre rémunération et celle de vos ministres comme suggéré ICI
- Faites confiance aux entrepreneurs, Monsieur le Président ! Ils sont bien meilleurs quand ils ont les coudées franches. Maintenant, la confiance n’excluant pas le contrôle, réunissez-les avec votre premier ministre, fixez ensemble les objectifs de croissance et d’embauche et refaites le point tous les six mois.
- Réunissez sur skype les entrepreneurs déjà exilés fiscaux à l’étranger… et à l’Elysée ceux qui s’apprêtent à partir pour leur dire que vous abandonnez votre projet de taxer à 75% les revenus supérieurs à 1.000.000 d’euros. Rassurez-vous, ils ne vous en voudront pas de ne pas tenir vos promesses. Par contre, penchez-vous très vite avec Angela Merkel et David Cameron sur la création d’un statut fiscal européen, seul remède à la tentation d’aller voir ailleurs si le fisc y est plus clément.
Bonjour Patrick,
Puisque vous en parlez expliquez-moi pourquoi la taxe à 75% des revenus supérieurs à 1.000.000 d’euros est une ânerie ? Est-ce qu'il ne faut pas imposer un haut de revenu comme la réalité impose un bas de revenu =0 ?
Le débat est lancé, Claire.
Pour ma part, je dis qu'à 75% d'imposition au delà de 1.000.000 €, la tentation d'aller voir ailleurs si le fisc est plus clément devient trop importante. Oui, la France a besoin de garder ses entrepreneurs. D'ailleurs mon instinct me dit que cette promesse électoraliste ne sera pas appliquée.
Votre avis ?
Cordialement.
Patrick
Ce post est de la pure science fiction. Ce serait etonnant pour quelqu'un qui ne connait absolument rien au monde de l'entreprise et qui est un pur produit de l'ENA de se mettre a aimer les PME innovantes. Hollande me semble plutot etre le chantre des nationalisations et des grandes enterprises si possible manufacturieres. On verra bien...
Effectivement, je pense aussi que la taxation à 75% est un non-sens fiscal, parce qu'elle ôterait toute envie de réussite ambitieuse en France. Ça serait dommage de se priver d'entrepreneurs comme Maurice Lévy par exemple.
Je suis désolée mais les arguments de Levy sont assez spécieux et n'éclairent pas le débat. Je voudrais savoir le ropport entre la rémunération (au delà d'un certain niveau dont on peut discuter d'ailleurs) et le fait que les chefs d'entreprises ont fait réussir leurs entreprises. On dirait que le raisonnement de Levy c'est que l'argent permet cette réussite ! Sous entendu si je ne suis pas payé des millions chaque années (au moins 2 d'après ce que je comprends), je n'aurais pas permis la réussite de Publicis ???? C'est insensé comme raisonnement ? Si c'est le seul argument qu'ils on peut passer au reste du débat : Pourquoi un humain accumulerait-il des richesses de manière aussi inconsidérée surtout quand on regarde sur quoi se base la réussite des entreprises qui permettent de générer tant de cash pour des individus isolés ???
La réussite de Publicis c'est quand même la réussite de la pub et dont l'exploitation de la faiblesse humaine en poussant de nombreuses personnes à consommer plus que leurs besoins.
L'avis de M. Simoncini sur les taxes est assez interessant.
Il suggère de différencier les "revenus" et la "fortune". Pas de soucis selon lui pour taxer son patrimoine, mais pourquoi vouloir imposer l'investissement au sein des PME ?
Un particulier qui investit dans une start-up échappe à l’assiette ISF, mais d'après ce que dit M. Simoncini, ce n'est pas le cas pour les fonds. Ne risque t-on pas d'observer des investissements de moins en moins importants de la part de ce type de structure ?
Qu'en penses-tu patrick ?
Thomas, je suis sec et je ne sais pas quoi te dire d'intelligent..
Qui peut répondre ?
Cordialement.
Patrick
Thomas,
c'est bizarre ce que tu dis de ce que dit Simoncini.
1/ Les revenus et le patrimoine des particuliers ont déjà des taxes distinctes ...
2/ je n'ai pas entendu que les socialistes voulaient taxer "l'investissement". Bien au contraire ils ont l'air de vouloir distinguer dans l'assiette des impôts sur les bénéfices, les sommes reversées en dividendes aux actionnaires de celles réinvesties dans l'entreprise, en taxant au maximum les permières ... Ils ont même envisagé de taxer différemment les TPE-PME des grosses entreprises ! Tout cela me paraît sensé et aller dans le sens de favoriser l'activité économique plutôt que l'accumulation de capital dans la seule poche de quelques individus déjà fort bien pourvu au demeurant.
3/Au lieu de payez l'impôt ISF plein pot, le particulier a le droit, d'investir une partie au capital des jeunes entreprises (jusqu'à 75% dans le cas de placement direct (gré à gré) dans l'entreprise - dans la limité d' un plafond de 50000€ (30000?) je crois ). Cette mesure a été prise pour relancer l'amorçage (qui en a bien besoin en France)... Mais cela ne marche pas très bien, cette opportunité a été reprise par des holdings d'investissement mais en en diminuant l'intérêt (25% à 50% de moins ), au lieu que les riches particuliers sont trop planplan et sécuritaire pour aller aider des jeunes boîtes ... Donc c'est normal que les fonds n'aient pas accès à ce type d'incitation. Les fonds c'est le "risque" qui doit les motiver , les faire raisonner ; ce n'est pas "l'assurance" que quoi qu'il arrive (mauvaise analyse ; mauvais projet ...) de ne rien perdre de leur investissement. C'est de gagner bcp d'argent avec leur fonds qui doit les conduire à la décision d'investir, ils doivent BIEN choisir les entreprises qu'ils abondent...
Claire
Patrick,
c'est marrant mais finalement cette idée "qu'il ne faut pas taxer les riches est facile à déboulonner !". Personne n'a repris mes arguments.
Claire
oui et non ... d'un point de vue démagogique tout est faisable ... d'un point de vue pratique ... un peu moins. Il faut que les possesseurs de capitaux puissent avoir confiance pour rester, sans se sentir lésés, mais qu'ils contribuent aux patrimoines des sociétés de manière régulières. Avant un "mécène" donnait 100 Francs à une usine locale car il croyait en elle, ca permettait d'acheter des machines, de payer du personnel. Il touchait 150 ou 200 francs l'année d'après qu'il réinvestissait dans l'entreprise mais pas en totalité non plus. ca donnait un équilibre et une "Valeur réelle" aux usines / commerces et entreprises. Aujourd'hui les actionnaires investissent 1 million la première année et récupèrent 5 million par an les 10 années suivantes jusqu'à forcément, la mort de l'entreprise ou son rachat ou autre... du coup au lieu d’enrichir le patrimoine d'une entreprise tout en faisant des bénéfices, l'actionnariat tel qu'il est aujourd'hui appauvrit et tue. Il faudrait fixer des cadres, je parle au conditionnel, ce sont de belles paroles, mais comment, par ou commencer.
C'est comme de retirer les assurances frontalières aux travailleurs frontaliers et prendre 10% de leur revenus bruts annuels pour la CMU. rajoutez à cela une complémentaire ... ca peut paraître bien, vu que les frontaliers sont des nantis blindés d'argent. Sauf que certaines familles n'y survivront pas. Il faudra fuir ou revendre voire les deux bref... des idées bonnes il y en a des tonnes... la manière de les appliquer et surtout le contexte peut vite les faire foirer. En revanche, diminuer le salaire du président, supprimer les indemnités de plus de 6000€ même dégressive aux députés dont le mandat n'a pas été renouvelé ... c'est facilement applicable, et surtout ca peut rapporter gros.
La politique devrait être un engagement : si je suis charpentier ou banquier et que je décide de faire de la politique à un niveau qui exige l'arrêt de ma profession, je devrais être compensé à la hauteur de mon salaire... afin que ceux qui fassent de la politique ne le fassent pas par attrait du gain mais pas conviction et passion. alors ok une petite compensation etc... pour les responsabilités mais aujourd'hui le pouvoir est corrompu par l'argent et tout le monde se tient... excusez moi par les couilles. Tu serres ? je serre ... pigé ? bref on pourrait débattre des heures tant qu'on aura pas changé la constitution et qu'on aura pas changé le modèle global mondial, on serra pris comme des rats, autant les politiques que nous. Même si on changeait le modèle français on est entouré des autres...pour résumer les politiques sont des pions tout autant que nous sommes des vaches à lait... aller tous ensemble : "meuh?"
Non justement TIArno les idées "bonnes" il n'y en pas des tonnes, des idées oui mais des bonnes non. Ce n'est pas d'"idées" qu'on a besoin mais de bonnes décisions prises à partir de bons diagnostics. Et pour prendre de bonnes décisions on regarde ce que disent le passé et le présent... Puis quand on a bien compris, on anticipe, et l'avenir sans décision, et avec décision. Si celui-ci semble meilleur avec et qu'on en a le pouvoir (c'est là où le politique prend tout son sens) on applique la décision... mais en commençant par se préoccuper ("dédommager") des plus grosses victimes de la transition du au changement !