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Le bon temps, c'est quand ?

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler du bon temps au travers de mon parcours personnel et professionnel.

Merci à Michel Sardou de m’avoir inspiré le titre de cet article avec sa chanson que j'adore. Et, tant que j'y suis, merci aussi à Bernard Pivot et ses 87 printemps, auteur de Mais la vie continue, livre inspirant qui m’a bien inspiré. Il nous y conte le passage de son personnage principal (qui lui ressemble beaucoup !) d’une vie professionnelle et sociale trépidante à une retraite beaucoup plus calme mais cependant joyeuse.  

En me référant à mon propre chemin de vie, je distinguerais 3 périodes en matière de gestion du temps :

  1. l’adolescence (grosso modo de 15 à 22 ans) où j’ai le souvenir de m’être beaucoup ennuyé. A l’époque, j’étais souvent seul, je n’avais pas beaucoup d’amis et encore moins de passions. Ce qui se traduisait par des longues périodes d’oisiveté largement consacrées à broyer du noir. Bref, je ne garde pas un bon souvenir de cette période de ma vie.
  2. la maturité, de mes débuts dans la grande distribution jusqu’à mes 55 ans, quand j’ai vendu ma boite Juste à temps. Là, pendant une trentaine d’années, j’ai bossé comme une bête, week-ends compris. Mon agenda était très chargé et quand ce n’était pas le cas, j’étais vite repris par les emmerdes ou la mise en place d'idées nouvelles. C’est vrai que j’aurais pu déléguer plus. Mais on ne se refait pas. Durant cette période où je n’ai pas pris beaucoup de vacances, je n’ai clairement pas assez consacré de temps à ma petite femme, à mon fils et à moi aussi d'ailleurs. J’espère que vous ne m’en voulez pas trop, Annie et Guillaume ! A qui je disais que comme lui récemment avec ses filles, j’aurais bien aimé passer 3 mois à m’occuper de lui quand il était bébé ; ce à quoi il m’a répondu que je pouvais me rattraper avec mes petites filles ! Si j’analyse cette période, j’en conclus qu’à l’époque, dans les années 1990, le travail était prioritaire sur les loisirs. Et je reconnais que j’ai été passionné par ma vie d’entrepreneur. 
  3. la retraite maintenant qui, je l’avoue, n’a pas été facile au début. Passés les premiers mois à glander, s’est vite posée la question existentielle : et maintenant, qu’est-ce que tu vas faire de ta vie Patrick ? Je ne suis pas Bélier pour rien ! Après avoir tâtonné, j’ai même créé une activité de vente de vins avec mon épouse. Aventure interrompue par une leucémie qui m’a mis sur le flanc pendant un an. Et qui m’a donné le temps de réfléchir au bon temps. Aujourd’hui, j’arrive à 66 ans à un début de sérénité en matière de gestion du temps. Je m’arrange notamment pour avoir un agenda assez peu chargé : 3-4 rendez-vous hebdomadaires histoire de rythmer ma semaine et de garder le contact avec le monde extérieur. Ce qui me laisse le temps de faire du sport, notamment du vélo qui me fatigue bien le corps et me nettoie la tête. Sans oublier une activité intellectuelle (écriture et lecture) qui me permet de rester dans le coup. Et de plus en plus je l'espère du bon temps passé avec ma femme, ma famille et mes proches.

 

Le bon tempsEn résumé, je suis passé d’un temps contraint lors de ma vie professionnelle à un temps choisi aujourd’hui en retraite. Là où je me laissais bouffer par le boulot, j’essaie maintenant de décider de ce que j'ai envie de faire, quitte d’ailleurs à ne rien faire ! 
Je profite de mon expérience et de mon parcours pour vous transmettre ces 4 conseils pratiquo-Patrick : 

  • connais-toi toi-même. Comme l’a écrit Oscar Wilde « Soyez vous-même, les autres sont déjà pris ». Et pour arriver à être soi-même, il faut commencer par se connaitre. Personnellement le questionnaire MBTI m’a bien aidé à découvrir mon type de personnalité. Et je fais de plus en plus attention à modérer les excès de mon signe Bélier, notamment sur le terrain de la diplomatie et de l’action.
  • harmonisez vous entre vie pro et vie perso. Bref, ne faites pas comme moi qui ai attendu la maladie et la retraite pour profiter de la vie. Plus ça va et plus je trouve que la semaine de 36 heures de travail sur 4 jours est une bonne idée. Tiens, je pourrais écrire un post sur ce sujet...
  • on ne refait pas son passé mais on peut influer sur son avenir. Oui, c’est possible d'évoluer comme je l’explique dans Et si vous changiez vos (petites) habitudes ?
  • le bon temps c’est maintenant. Dans mon cas, la pratique régulière de la méditation m'aide à profiter de l’instant présent plutôt que d’anticiper des scénarios improbables ou de ressasser le passé.

 

4 Réponses à Le bon temps, c'est quand ?

  1. Minette 1 mai 2023 at 11:21 #

    Mon chéri..
    Je suis contente de t’avoir comme cousin

  2. Annick 3 mai 2023 at 15:08 #

    Moi aussi

  3. Monpetit 11 juin 2023 at 13:39 #

    Bonjour d’une lointaine connaissance.
    Si il est vrai que nos vies familiales étaient de notre temps assez secrètes , je pense qu’il ne faut pas oublier les bons moments : les soirées dansantes de Guynemer , les sorties avec Poupet( Harold et Maud à Orsay, S Lama au palais des congrès ) , les révisions du bac à l’abbaye du Bec Helouin que ce même André Poupet nous avait fait découvrir
    Et si je me souviens bien nous t’avons tous envié de ton séjour aux US pour promouvoir Perrier. Tu y avais vu , toujours dans mon souvenir Chuck Berry en concert .
    Erik Monpetit

  4. Patrick Hannedouche 11 juin 2023 at 17:13 #

    Ravi de te retrouver via mon blog mon cher Erik !
    Eh oui, nous avons eu beaucoup de bons moments lors de nos années Guynemer.
    Petite précision, si ma mémoire est bonne, notre soirée Serge Lama au palais des congrès était avec notre professeure de sciences naturelles (j’ai oublié son nom) dont nous (moi en tous cas) étions amoureux.
    Sinon, je pense que ta mémoire te joue des tours (c’est normal à nos âges !), car je ne me souviens pas avoir promu Perrier aux US et y avoir vu Chuck Berry en concert.
    Pour info, nous sommes allés récemment passer un weekend au Bec Hellouin avec Jean-Marc Demouy et Christophe Catimel.
    A bientôt, Erik, je te propose de continuer à échanger via nos mails respectifs.
    Patrick

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