- Recrutement de 6 salariés dont une force commerciale de 4 personnes.
- Développement de notre gamme de 20 à 26 coffrets cadeaux.
- Refonte complète de notre charte graphique (site web, coffrets, print etc..).
- Sentant le vent tourner, nous nous diversifions vers le secteur du voyage en entamant le développement d’une plateforme de vente en ligne de séjours touristiques en complément de l’activité coffret cadeau.
- Un portefeuille de séjours le plus important sur le marché français
- Une nouvelle charte graphique unique
- 5 ans de business en partenariat avec plus de 85 offices et comités de tourisme partenaires
- Une distribution multi canal coffret cadeau et séjour avec la sortie du nouveau portail
- Une équipe réduite mais très efficace.
- Un time to market favorable avec le retour de la destination France
- S’agissant d’une procédure non publique, vous ne risquez rien pour l’image de votre société.
- Ensuite, dans mon cas, l’administrateur judiciaire m’a aidé à trouver des solutions vis-à-vis de mes investisseurs qui ne voulaient pas céder la boite à 1€ alors que nous allions à la casse dans le cas contraire. En effet, le conciliateur n’a pas de pouvoir réel mais rédige un rapport qui sera déposé au tribunal de commerce. Il sera donc écrit noir sur blanc la façon dont certains actionnaires, banquiers, clients, fournisseurs se sont comportés. Cela a joué un rôle très favorable dans les négociations difficiles avec mes investisseurs ; cependant, je regrette de l’avoir fait trop tard. Le conseil que je peux vous donner est de le faire le plus rapidement possible.
- Par ailleurs, il vous sert de médiateur avec des fournisseurs à qui vous devez de l’argent et peut vous aider à entamer une discussion intelligente pour la suite des évènements : gel, étalement des paiements, etc…
- De plus, il peut également vous aider à vous maintenir dans un réseau de distribution qui souhaite vous déréférencer. Cela est arrivé à un confrère et son maintien lui a permis de survivre sans quoi il devait déposer immédiatement.
- Enfin, cette procédure vous permet de vous couvrir en cas de passage au tribunal puisqu’elle garantit le fait que vous avez tout essayé pour sauver votre société dans les meilleurs délais.
Allez, je lance le débat avec une question et trois conseils.
Ma question concerne les clients de Weekendtour, Alexis. Comment as-tu géré cette partie ?
Et maintenant trois conseils :
- Ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier : faites comme moi chez Juste à temps = pas un client à plus de 4 % du chiffre d'affaires. Et si ça se produit, boostez votre prospection pour accélérer votre croissance et ne pas tomber dans les griffes d'un grand compte.
- Attention aux effets de mode : plutôt que créer votre startup dans les secteurs tendance du moment (coffret cadeau à l'époque d'Alexis), misez sur des tendances de fond en créant une boite avec un ADN fort. Je citerai encore l'exemple de http://www.justeatemps.com où notre mission consiste à faire prendre conscience aux entreprises que créer un bon environnement de travail au bureau est un élément indispensable pour générer une croissance harmonieuse. Et on a du boulot pour des décennies !
- La trésorerie, c'est le nerf de la guerre : Les détails sur https://www.patrick-hannedouche.fr/treso-positive-besoin-en-fond-de-roulement-negatif/
Cordialement.
Patrick
Bonjour
donc on peu lever 1.1M avec une faille majeure ds son Biz Plan .....
Ah le modele francais! toujours aussi surprenant
bon dimanche
En fait c'est vrai que cela semble incroyable.. mais en fait j'en rencontre bcp qui ont fait des levées de fonds de 300 / 400 / 1M et qui ne sont pas loin de fermer.. en fait ce qu'il manque c'est du coaching pdt (intense au debut ) ..car c'est souvent de jeunes qui deviennent des porteurs de projets qui tombent dans des pièges par manque d'experience... etc ..et en plus du jour au lendemain ils doivent savoir gérer des enormes sommes d'argent ..c'est pour cela qu'avec Olivier on investit que sur des boites dans lesquels on peut les coacher dans nos bureaux ..
Alexis, j'ai quelques questions:
Est-ce que vous auriez mieux passé la crise sans la levée de fond (celle-ci sous-entendait une croissance des ventes) ?
Vous vous êtes diversifié (vente en ligne de voyage) et est-ce que ça n'a pas été comme lancer une deuxième startup dans une startup ?
En tant cas, merci pour le témoignage et bonne chance pour tes nouvelles aventures. 😀
Sylvain
c'est joli tout ce blabla tecnico-marketing.
"la fin d'un effet de mode" ?
tu parles, plutôt l'incapacité des coffrets-cadeaux à offrir ce qu'ils promettent.
j'ai dû en acheter 3 ou 4 de toutes marques, et pas une seule fois, je dis bien pas une seule fois, le séjour n'a pu se dérouler correctement (gîtes non disponibles, refus, embrouilles diverses etc.)..
idem pour toutes mes connaissances, amis, parents etc.
voilà la véritable explication, les enfants: il est impossible de partir en w-end avec vos coffrets, et ça commence à se savoir. tout le reste c'est du flan.
Merci Alexis de partager ton expérience 🙂
J'ai trouvé très intéressant ton lien sur la grande distribution et ses pratiques douteuses.
En tout cas, c'est vraiment agréable de lire un témoignage dans lequel le fondateur n'a pas peur de prendre ses responsabilités et de reconnaitre également ses erreurs.
Les montants changent ... les raisons restent.
La sacro-sainte règle de ne jamais se baser sur "le" gros client du démarrage devrait être gravée dans le marbre on dirait !
Souvenirs, souvenirs...
Merci pour ce retour riche d'enseignements !
On ne trouve pas assez de ce genre de récit analytique et introspectif en France. C'est pourtant là que on apprends le plus : comprendre ce qui s'est passé en cas d'échec, apprendre, et partager son apprentissage à tous ceux qui créaient (c'est mon cas). Merci pour cette humilité et ce courage ! Bonne chance pour la suite Alexis !
Je rejoins le commentaire de Sébastien!
On a tendance à se cacher en France lorsqu'on plante une entreprise. Même certains investisseurs voient cela d'un mauvais oeil quand un porteur de projet a connu une liquidation.
Personnellement, du moment que l'entrepreneur a été capable d'analyser ses erreurs, je trouve que c'est un point positif puisque cette expérience lui donne plus de chance de réussir son prochain projet.
On devrait se décrisper un peu chez nous face à l'échec. Je connais personne qui a réussi à jouer du piano du 1er coup !
Plus d'événements comme le Failcon ( http://thefailcon.com )aideraient les entrepreneurs déprimés 😉
Merci Alexis pour ce très beau témoignage. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire le récit. Même si une telle issue est toujours triste, bravo en tout cas pour le beau parcours.
Merci pour ce récit. Cela a dû être très dur à vivre.
J'ai une question. Avez vous écouté vos clients, ceux qui consomment vos produits ? Avez vous essayé de comprendre pourquoi ils se désintéressent de vos produits ? Avez vous essayé de comprendre vers quel genre de produit évolue la demande ?
Il est possible qu'un besoin qui n'est pas fondamental s'affaiblisse, mais je ne vois pas dans votre récit ce que vous avez mis en place pour comprendre ce qui se passe, où partent vos clients et quelles seraient leurs nouvelles attentes. Est-ce le prix ? La qualité ? Les offres ? Les prestations ?
Mon impression est est que c'est aussi un marché qui ne se renouvelle pas de lui même ( ex. Coiffeur). Une fois l'expérience originale vécue, le client passe à autre chose. Il est peut-être possible d'appliquer le même principe à des produits dont le besoin se renouvelle. Un super marché est un endroit où le client est en mode achat et l'impulsivité est facilitée. Mais c'est vrai aussi qu'on évolue vers une contraction économique. Le marché évolue.
Très instructif. Une vraie analyse. Outre les autres points évoqués, j'ai été frappée par " ....et ayant vendu un business plan à mes nouveaux actionnaires financiers, nous continuons les investissements ..."
Quand l'environnement évolue par rapport aux hypothèses du BP, les investisseurs doivent savoir faire évoluer leurs exigences d’exécution. Pour cela il faut arriver à faire partager sa vision de l'evolution de l’environnement. ça n'est pas facile à expliquer pour l'entrepreneur et ça n'est pas facile à entendre pour les investisseurs.
... mais ça permet parfois de survivre
Une bonne histoire.
Cependant, comme le sous-entend Christophe, je ne vous entends pas parler de votre produit.
Dans mon entourage (on est nombreux et on bosse dans la com / l'IT) c'est simple : les coffrets-cadeaux c'est blacklisté pour tout le monde depuis 2-3 ans. C'est un peu l'assurance d'offrir un cadeau qui ne plaira pas, d'envoyer ses amis ou sa famille au casse-pipe face à des aubergistes (ou autres) qui rechignent à exécuter leurs conditions spéciales.
Avec un tel boulet comme activité principale, je ne suis pas surpris que le marché se soit rétracté après que suffisamment de pigeons eut été floués.
Merci beaucoup Alexis pour ce retour d'expérience ! c'est toujours enrichissant d'avoir des ressentis persos pour rebondir et/ou éviter de faire les mêmes erreurs.
Je suis ok avec la plupart des autres commentaires, et me pose effectivement la question de faire rentrer trop tôt des investisseurs / actionnaires qui t'obligent bien souvent à suivre une ligne directrice et t'empêchent de "pivoter" suffisamment tôt... mais bon sans eux, pas de tréso & pas de marketing possible :-((
Dernier point je reviendrai sur ton expérience client ? avez vous fait régulièrement des enquêtes clients pour connaître leur satisfaction ? Primordial à mon avis, ces enquêtes auraient pu vous alerter très tôt sur 1/ l'effet de mode du produit 2/ son caractère non qualitatif selon les prestataires finaux 3/ la valeur ajoutée pérenne d'un "cadeau vite fait pour se débarrasser"
Voilà si tu lis ces quelques lignes de commentaires, je serai très intéressé pour savoir si ton écoute client a été fondamental pour gérer ton business, notamment dans les 1ers mois euphoriques...
Un grand merci pour tes retour ... !
Et "entrepreneurs de tout pays", may the force be with you 😉
Billet instructif. Je ne sais pas si le retournement dans la conjoncture pour les sites de coffrets cadeaux était prévisible. En tout cas, à l'heure actuelle, les sites de "deals" semblent prendre le même chemin avec des clients qui ont des prestations au rabais et des commerçants qui ne trouvent pas la rentabilité.
Merci pour ce récit bien détaillé et analysé, c'est assez rare pour être souligné. Je rejoins les autres commentaires, les coffrets cadeaux n'ont pour moi jamais été à la hauteur et m'ont déçu quel que soit le secteur : hotel / restaurant / stage de pilotage.
Bonjour à tous,
Tout d’abord merci pour vos commentaires. Partager mon expérience avec d’autres entrepreneurs et porteurs de projets a été le point de départ du Gang des entrepreneurs : . N’hésitez pas à rejoindre le groupe sur facebook : https://www.facebook.com/groups/gangdesentrepreneurs/. Et si vous voulez partager un bout de votre expérience sur le gang, n’hésitez pas.
Beaucoup de sujets ont été évoqués. Mon article était déjà très long mais c’est la contrepartie de vous faire partager une véritable expérience et pas de la théorie standard. Mais il a fallu faire des coupes, je vais tenter de vous répondre aussi brièvement que je le peux.
Tout d’abord , le titre de ce sujet n’était pas celui que j’avais choisi et se focalisait sur l’éventualité de faire faillite dans l’esprit de l’entrepreneur plutôt que de mettre en balance le fait de lever des fonds et de déposer juste derrière. Mais bon il faut faire confiance à Patrick qui sait très bien mettre tout son talent de communication pour attirer les foules. Ce qui s’est vérifié une fois de plus puisque l’article à battu le record de connexion.
Le premier point évoqué par Patrick et Julien était le fait de disposer d’un gros client pouvant mettre une société en situation de crise en cas de défaut. Sur ce point, on peut parler de sacrosainte règle mais seulement en théorie car dans la pratique les choses ne se passent pas comme cela. A l’époque nous réalisions 100% de notre CA en 2006-2007 sur le web avec des marges confortables mais peu de volume. Le marché du coffret cadeau étant un marché de volume, c’est en grande distribution que la partie se jouait. Impossible de ne pas s’y coller. On fait rentrer un ancien de Smartbox au capital pour accéder à notre premier client AUCHAN. 8 mois après, on passe de 4000 coffrets a 8000. Qui aurait refusé, qu’il lève la main ! Donc le problème n’était pas d’avoir un gros client mais surtout de ne pas en avoir d’autres. D’autres référencement Cora , Leclerc viennent se rajouter mais d’une puissance de frappe moindre et très couteux. Nous avons manqué de peu en 2010, le référencement FNAC qui nous aurait propulsé dans une autre sphère. Les deux facteurs cumulés et çà a été la déroute, surtout en phase de structuration de la société.
Le deuxième point est celui de faire attention aux effets de mode sujet lancé par Patrick et Sylvain. Un effet de mode est souvent caractérisé par une durée courte et une très forte demande. Pour le cas des coffrets cadeaux, cet effet de mode a duré de 2002 à 2010, avec des croissances a deux chiffres. C’est donc plus par abus de langage que l’on parle d’effet de mode. Car dans la réalité le coffret cadeau a modifié considérablement le marché du cadeau et notamment du cadeau d’entreprise. Donc la réponse est que nous n’étions pas dans ce cas et qu’il était possible de partir de rien, sans argent, sans expérience et sans métier pour grappiller des parts de marché tant que celui-ci était en croissance. Nous sommes arrivés en deuxième vague en 2006 avec Happytime et d’autres. La vrai question était de disposer d’une part de marché suffisante, environ 20% pour survivre sur ce marché. Il fallait donc aller très vite. Et puis qui pouvait penser que le marché allait s’effondrer aussi brutalement après tant d’années de création de valeur. Car il est toujours facile de réfléchir des business après coup mais sur le moment !
Le troisième point est celui de s’étonner de voir une société lever des fonds et déposer 18 mois après. Denis à tout à fait raison, je connais beaucoup d’entreprises depuis la crise qui se trouvent dans le même cas de figure avec des couts de structure élevés issues d’un plan de développement et marqué par de grosses difficultés à signer de nouveaux contrats. Je dirai même qu’une levée de fonds dans sa capacité à agrandir notre ambition et notre champ de réflexion pousse inévitablement à prendre plus de risques. C’est d’ailleurs la définition de l’investissement : immobiliser des ressources à un instant T en espérant récupérer cette argent avec un multiple dans quelques mois , années. Le problème de ma précédente société n’était pas d’avoir trop dépensé ou dépenser inutilement mais bien de ne pas avoir fait assez de chiffres d’affaires. La crise à réduit nos rentrées le temps de sortir la nouvelle gamme de produits. Ce temps incompressible de 8 mois était prévu mais forcément lié à la signature de gros contrats pour le début de la saison suivante, ce qui n’a pas été le cas.
Autre point, celui de développer une autre start-up dans une start-up. C’était probablement ambitieux après coup. Sur le moment, cela nous permettait de réaliser notre objectif, celui de se positionner non plus exclusivement sur le marché du coffret cadeau mais d’être un véritable intermédiaire touristique multi-canal pour les partenaires offices et comités de tourisme avec qui nous avions signé des partenariats. Nous disposions de 85 partenaires qui nous produisaient des forfaits touristiques, soit plus de 700 séjours tout compris sur toute la France, de ST Tropez en passant par Dunkerke, Brest et Nancy. Cet actif unique en France, s’il était également distribué en séjours en résa nous aurait permis d’être un acteur leader sur l’offre de ce marché. Dans une optique de vente à un acteur du voyages dont la destination France devenait de plus en plus d’actualité depuis 2009.
Sujet important, celui du produit coffret cadeau qui ne remplissait pas son contrat et dont le service décevait clairement. Jean-Paul et Renaud ont raison sur ce sujet : le coffret cadeau du marché était la plupart du temps un cadeau empoisonné : impossibilité de réserver, prestations sèches, clients considérés comme des clients de seconde zone. Je me suis battu depuis le départ contre ces pratiques douteuses ( auditionné au sénat à ce sujet pour dénoncer ces abus ) et j’ai battis mon business model la dessus : répondre à tous les problèmes du coffret cadeau en apportant un service de réservation sur place et des séjours de qualités fondés sur une offre touristique maitrisé et réel. C’est pourquoi au lieu de copier le business model classique smartboxien, je suis allé voir des producteurs locaux de séjours ( offices et comités de tourisme ) pour leurs proposer de distribuer leur offre qui était plus proche d’un séjour d’agent de voyage que d’un parachutage boxien dans un hôtel quelconque. Nous avons été les premier à développer ce modèle tripartite entre l’émetteur du coffret, le service de résa producteur et les prestataires sur place qui étaient gérés par les services de réservation. Pour la qualité des séjours, je vais en décevoir quelques uns qui se font un plaisir de tout généraliser mais sur plus de mille séjours analysés nous avons 98% de satisfaction sur 8 critères . Nous avons même fait parti des 9 coffrets cadeaux sélectionnés par UFC que choisir sur 42 comme étant recommandables.
Mais la qualité suffit elle pour performer sur un marché. L’exemple des box prouve que non lorsque l’on est en B2C. C’est principalement la force de frappe, la capacité d’acquisition, la publicité qui guide les gens vers leurs achats. En trois ans d’activité, j’ai pu voir se phénomène s’amplifier. Les gens ne venaient plus en magasin pour acheter un coffret mais cherchaient une smartbox. Pub a la télé , 4/3, Radio, CE, La poste, agences de voyages ont fait leur boulot. Par ailleurs, vous avez les coffrets les plus qualitatifs mais qu’en est il de cette qualité perçue par le consommateur, encore une fois très difficile de la faire comprendre lorsque vous disposer de 20cm de surface de présentation sur une box sans réellement pouvoir démontrer cela de manière concrète. A ce petit jeu, les équipes de Smartbox étaient bien plus affutés sur ce point. Un cas concret : après avoir pendant des années vendu du rêve et clairement détérioré l’image de ce produit puisqu’ils disposaient de 75% de part de marché, ils ont mis en place un service client qui a été élu en 2010 , « meilleur service client de l’année ». Argument repris sur les box qui favorisait leurs ventes. Mon service SAV était quasi inexistant et sur ces 5 années nous avons eu avoir moins de 10 plaintes. Alors c’est quoi un bon produit, un produit dont on a pas besoin de SAV , saut qu’en ce dernier devient un argument marketing.
Avant dernier point celui du positionnement, sujet qu’expose Christophe et ashorlvis avec discernement puisqu’il s’agit du fond du problème. Notre positionnement qualitatif , spécialiste du séjour qui a été notre fer de lance pour signer de nouvelles enseignes avec plutôt pas mal d’aisance nous a également empêché de nous développer suffisamment dans la période de croissance. Je m’explique. Panier moyen weekendtour : 200€ , panier du marché 100€. Qualité perçue pour le prix assez approximatif. Une fois dans les rayons, notre offre ne réalisait pas des rotations équivalentes à nos concurrents. Lorsque la croissance était là , les enseignes étaient bien contentes de nous avoir et lorsque les rayons se sont rétrécis, ils ont viré les fournisseurs ayant le moins de rotation. En conclusion notre positionnement ne nous a jamais permis de nous créer une position suffisamment forte pour rester sur ce marché, il nous a permis de créer notre segment de marché mais en fait les consommateurs n’étaient pas prêts à dépenser deux fois le panier moyen pour ce type d’offres. Pari raté. D’autant pas prêt qu’avec la crise , les paniers ont baissé à 80€ avec une dominante prix majeure. En fait ce que je n’avais pas bien saisi, je pense à postériori, c’est que sur ce type de marché, les gens n’achètent pas pour eux et donc sont très content « d’offrir du rêve » à un prix très raisonnable. De plus après 8 ans , le leader avait pris tellement d’avance dans la tête des gens que ces derniers préféraient acheter un coffret de la marque leader afin de se rassurer au cas ou le cadeau ne plairait pas, plutôt que d’acheter une marque inconnu. Ce comportement d’achat dans le cadeau n’était pas percevable au début puisque ce n’était pas le cas.
Enfin, pourquoi poursuivre son B P , sujet soulevé par Gaelle ? Pas pour faire plaisir aux investisseurs, bien entendu, ma rédaction laissait sous entendre cela. Mais bien parce qu’on y croit plus tout et que l’on dispose désormais des moyens de ses ambitions. De plus, la chute brutale pouvait être conjoncturelle puisqu’elle s’était passée en début d’année, période creuse mais personne ne pouvait prédire que çà allait marquer une rupture irréversible. Encore une fois, facile à dire après coup.
Merci pour ces précisions Alexis... je suis d'accord avec la comparaison des business coffrets cadeaux / deals et de leurs dérives même si ça n'arrange pas vraiment mes affaires 😉
Merci Alexis pour les précisions.
Les commentaires sur les coffrets montrent que la réputation de sa boite, ou ses produits, dépend en partie de celle de ces concurrents. En plus ce n'est pas la première fois que je remarque ce problème.
Très intéressant, merci. N'était-ce pas contradictoire : positionnement haut de gamme et distribution en grande surface ? Plus globalement, 200€ étant coûteux pour du coffret mais bon marché pour un court séjour, n'était-ce pas un problème de positionnement/distribution ?
Merci pour ce retour d'expérience. On parle bien souvent des success stories, mais c'est souvent dans les "échecs" qu'on apprend le plus.
Je n'ai pas personnellement besoin d'une levée de fond aussi importante mais d'une levée de fond de 200 000-300 000 euros pour une société qui rapporterait dans le secteur immobilier.
Y-a-til quelqu'un qui veut risquer avec nous ? Le risque est très limité, la réussite plutôt au rendez-vous mais besoin de fonds.
Nous sommes sérieux, engagés, débordants de punch et sur un secteur porteur !!
Merci beaucoup de tous vos conseils !
Bien cordialement
Bonjour Betty,
Dans un premier temps, vous pouvez m'envoyer votre executive summary.
Cordialement.
Patrick Hannedouche
bonjour,
merci pour le partage de votre expérience.
la première leçon a tirer est qu'il ne faut pas arnaquer son prochain:
le coffret cadeaux, c'est un "produit arnaque" aux petits prestataires qui se retournent contre ceux qui payent (les acheteurs)
ca ne peut pas durer éternellement...
bien mal acquis ne profite jamais comme on dit
michel
@Michel,
je ne sais pas trop pourquoi tu parles de produit "arnaque". Le coffret cadeau est à la base là pour pouvoir offrir une activité à quelqu'un plutôt qu'un objet. Comment faisait-on avant? On imprimait sur une feuille de papier un "bon pour"... il fallait après se mettre d'accord sur la date et sur le prix max pour que celui qui offre paye la facture... bref pas très pratique.
Pour moi c'est une super belle idée et qui répond à un besoin réel. Par contre, il est vrai que le secteur devait tôt ou tard se consolider. Et on sait tous que pendant la phase de consolidation d'un secteur, certains y laissent des plumes.. c'est inévitable.
Tout ça pour dire que je trouve ton commentaire un peu dur, notamment avec Alexis qui a mon avis n'a rien d'un arnaqueur.
@Patrick,
Question investissement, ta règle de l'investissement en région parisienne uniquement est toujours d'actualité?
@Michel
Je ne pense pas que Alexis soit un arnaqueur et à la lecture de ton commentaire c'est ce que tu laisses entendre. J'espère me tromper sinon je trouve ça inquiétant que tu te permettes de juger de l'honnêteté d'une personne par le biais d'un article...
Oui, Mathieu. En effet, j'aime mouiller la chemise aux côtés des créateurs et c'est plus pratique quand ils sont à proximité.
Maintenant si je peux t'aider dans ta recherche de fonds, ce sera avec plaisir.
Cordialement.
Patrick
Je me doutais de ta réponse Patrick car ça correspond à de l'investissement actif, et comme tu dis, c'est plus simple d'accompagner quand on a la proximité.
Si je peux solliciter un peu de ton temps, est-ce que je peux te faire parvenir un executive summary pour avoir ton opinion sur notre projet, et quelques bons conseils que tu pourrais nous apporter?
La réputation d'une boite peut être clairement lié à celle de ses concurrents Surtout si celui ci est le leader incontesté avec à l'époque 75% de part de marche . Et comme tout marche naissant il doit s'autoreguler afin de mettre en plus des bonnes bonnes pratiques . À l'époque j'étais à l'origine avec 3 autres concurrents de l'AFP3C , premier syndicat des coffrets cadeaux visant à mettre en place des règles de déontologie comme ne pas vendre plus de coffrets que sa capacité à accueillir des clients.. Ironie de l'histoire les 4 ont fait faillitte dont le plus gros et dernier en date , 3 eme acteur du marche Happytime. Smartbox à une grande responsabilité dans le succès de ce produit mais également dans sa chute.. Il ne reste aujourd'hui plus que 3 gros acteurs sur le marche sur les 8 d'avant 2010. Sur notre secteur ce n'est pas la qualité de l'offre qui a fait la différence mais bien la capacité d'exécution et la part de marche qui seul permettait d'atteindre un volume suffisant pour perdurer. Quant à Happytime ce n'est pas 1 million qu'ils ont lever mais beaucoup plus ( beigbeder, 3 suisses ).. Comme quoi le titre de l'article paraît bien peu choquant..