Article d’Emmanuel Françoise dans le cadre de My startup story™
Dans la jungle ou la savane, il existe une stratégie de survie très efficace : rester immobile !
Un grand fauve prédateur ne s'acharne jamais sur un animal qu'il pense déjà mort. En cas d'attaque, si vous ne courez pas aussi vite qu'Usain Bolt, faire le mort en restant le plus immobile possible n'est donc pas une mauvaise stratégie.
Cependant, pour survivre sur Internet, je vous conseillerais plutôt de devenir mobile et de lancer une application pour iOS et Android au plus vite !
Chez Uplike, nous avons décidé de prendre ce virage il y a plusieurs mois et nous sommes à présent disponibles pour iPhone et iPad sur l’AppStore. La version Android - mobile et tablette - sera elle présentée durant le prochain salon e-commerce.
Pour être honnête, c'est même bien plus qu'une présence, c'est notre principale stratégie. Le site web étant à présent au service de l’application, et non l’inverse. (lien: )
T'es en 2013 et t'as pas d'appli' mobile ? Non mais allô quoi !
Bien que l'usage le plus courant sur nos smartphones serait finalement de "regarder l'heure", notre téléphone nous sert bien plus qu'à cela ou simplement téléphoner. Il compte pour nous nos calories dépensées au jogging et nous permet de planter des carottes virtuelles dans le métro. Vous vous dites certainement que les carottes cela ne rapporte pas un radis et que vous pourrez survivre sans application mobile. Après tout, les fortunes du web ont bien réussi sans service Wap.
Vous avez d'ailleurs certainement lu ces nombreuses statistiques qui racontent que jusqu'à 73% des éditeurs d'application mobile n'avaient même réussi à couvrir leurs coûts de développement et que finalement le "m-commerce" (e-commerce sur mobiles et tablettes) ne représenterait que 10% du marché de l'e-commerce.
OUI, vous avez raison. Ces chiffres vous seront confirmés dans les références* en fin de ce billet. Mais laissez moi tout de même vous en donner quelques autres :
- Bien qu'il ne représenterait que 10% du marché, le M-Commerce a une croissance deux fois plus rapide que le commerce en ligne via le web.
- Les ventes de tablettes viennent de dépasser les ventes de PC. 42% des 26 millions d'utilisateurs de Facebook en France se connectent quotidiennement, oui quotidiennement, via leur mobile.
- Vente-privée.com réalise déjà 26% de son chiffre d’affaires via le mobile. Avec un C.A. de 1,3 milliard d’euros, je vous laisse faire le calcul et oser me dire que l'on attend encore les acheteurs sur mobile !
- L'ensemble des boutiques en ligne d'applications a généré plus de 2 milliards de chiffre d'affaires… au premier trimestre. Nous ne parlons là que des ventes d'applications, pas le chiffre généré par ricochet (e-commerce ou publicité dans les applications).
Pour autant, développer une application n'est si pas simple.
Cela n’est plus vraiment du web, cela devient du "software". Si vous avez oublié de rendre un bouton "commander" cliquable, il ne suffira pas de vite modifier le lien dans l'interface en ligne de WordPress. Il vous faudra auparavant recompiler une nouvelle version de votre application, la soumettre à Apple qui une bonne semaine plus tard vous la validera avant de l'ajouter dans son App Store, perdue au beau milieu d’un million d’autres applications.
Vous n’aurez aucune garantie que des nouveaux utilisateurs la téléchargent et encore moins que ceux utilisant la version précédente erronée n'en fassent la mise à jour et donc puissent un jour commander. Et oui, un peu comme à l'époque ou l'on achetait des logiciels bogués sur disquettes et que l'on devait attendre la mise à jour par la poste !
Néanmoins, il y a bien quelque chose qui ne changera pas, une mauvaise idée ou un mauvais produit sur mobile ne vous assurera pas plus de succès que sur le web "classique". Mais concernant ce sujet, je vous laisse consulter les archives de Business Angel France.
*Liens études
https://www.patrick-hannedouche.fr/wp-content/uploads/2017/02/Infographie-Mobile-septembre-13.jpg
https://www.itespresso.fr/vente-privee-com-jonction-business-theatre-61349.html
PS : Comme vous l'aurez certainement remarqué, j'ai la tête sous l'eau en ce moment. Uplike a reçu le prix de "Startup Européenne de l'Année 2013 aux ICT Awards. (lien : https://chronicle.lu/categoriesworkingconferencesfarvest/item/3607-european-ict-awards-2013-announced-at-ict-spring-europe-2013-in-luxembourg ) et nous nous lançons actuellement dans plusieurs pays. J'ai donc du mal à tenir mes engagements vis à vis de Patrick en terme "d'écriture" et je m'en excuse encore. Je pense donc qu'il est temps qu'une autre startup profite de cette exposition sur Business Angel France dans le cadre de My startup story™. Merci encore à lui et vous. Vous pourrez bien sûr continuer à me lire sur Twitter @f_emmanuel (lien: https://twitter.com/f_emmanuel ) et dans les commentaires des billets.
Merci Emmanuel, bon vent à Uplike. Et avis aux amatrices et amateurs, nous lancerons prochainement l' appel à candidatures pour la saison 3 de My startup story™
Hello Emmanuel,
Bravo pour ces accomplissements J'uplike !
J'ai d'ailleurs récemment eu une discussion avec Patrick à ce sujet. Ma position est plus nuancée que la tienne.
Je pense que le mobile n'est pas une option, mais ce n'est pas non plus la solution.
Et pour les jeunes startups développer une appli iPhone / iPad / Android peut être un sacré piège : devoir maintenir dans le temps des versions cohérentes du service en multi plateformes demande des ressources importantes et tous les produits sont loin de nécessiter cette approche.
Le responsive design ou le site mobile sont des entre deux très intéressants.
L'autre option est de partir du mobile pour aller vers le Web (cf. Foursquare ou Foodreporter en Fr). Tout dépend du besoin auquel répond le produit.
Au final, le besoin est roi (ça ferait un bon titre d'article ;))
Bonjour Romain,
très bonne réflexion. Effectivement maintenir des versions à niveau est très très compliqué. Cependant une application native est beaucoup plus agréable pour l'utilisateur qu'une web app et gagne surtout en visibilité dans les app-stores (A condition d'avoir un flux régulier de téléchargement).
Tirer les utilisateurs du mobile vers le web, je n'y crois que moyennement... pour moi cela va plutôt dans l'autre sens.
Sur des zones comme l'Asie ou l'Amérique du sud, il n'y a pas et il n'y aura pas de "web",
les utilisateurs découvrent Internet avec un mobile... enfin un smartphone ou une tablette.
Emmanuel
Bonjour,
L'enthousiasme d'Emanuel est presque contagieux et je le partage étant donné le "potentiel de marché" du M-commerce, qui est indéniable.
Cependant, tout comme Romain, je le nuancerai quelque peu.
Effectivement, les coûts de développement d'applicatifs multi-plateformes/ multi-devices peuvent vite devenir très importants pour une entreprise car il se pose de réels problèmes de "maintenabilité" des applicatifs. D'ailleurs la sortie d'IOS7 génère pas mal de problèmes de "compatibilité" chez les éditeurs ; et lorsque des centaines/milliers d’utilisateurs mettent à la jour leur applicatif, cela peut venir tourner à la catastrophe.
Mais j'émettrai également un autre bémol, plutôt d'ordre d'utilisation personnelle de tous ces applicatifs. Oui, il y en a beaucoup... Trop ? Du coup, on en télécharge beaucoup et au final on en utilise peu. La « pléthore » d'applicatifs disponibles fait que finalement on en retient très peu pour une utilisation quotidienne. Un exemple: je viens de compter pas moins de 212 applications différentes sur mon iphone ... Et au final, j'en utilise 15 à 20 très régulièrement. Un score à méditer ...
Bien sincèrement.
Chris
Bonjour Chris,
tout comme tes bookmarks, tu en as certainement des centaines mais tu ne vas régulièrement que sur 15 à 20 sites.
Il faut bien sur faire la part des choses, Evernote a besoin d'une application, tout comme Uplike car nous utilisons l'appareil photo, stockons des fichier localement sur le téléphone etc...
Cependant un site de vente de chaussures pourra se contenter d'une web app, clairement plus simple à maintenir. Mais cela est déjà un grand pas vers le mobile 😉
Emmanuel