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Pourquoi les startups meurent ?

Article de Laurent Blondeau Non il ne s’agit pas d’une chronique mortuaire mais de la dure réalité aujourd’hui. Loin de décourager la création d’entreprise, force est de constater que les statistiques des startups qui disparaissent sont inquiétantes. Et pour partie, on pourrait améliorer leur situation, pour pas mal de raisons, même si pour d’autres, la loi du marché est intraitable… Parce que si ces petites entreprises censées grandir sont dynamiques et fleurissent plus facilement sous l’ère numérique, elles n’en demeurent pas moins extrêmement fragiles. Et ce sous plusieurs influences : La capitalisation : entreprises sous-capitalisées car aujourd’hui ouvrir une startup nécessite rarement de gros investissements. Le revers c’est la même chose : le manque de capitaux, surface financière qui rassure et assure le fonds de roulement, et donc le cash. Le manque d’expérience des dirigeants, très souvent : ce n’est pas forcément obligatoire au démarrage, mais nécessaire au développement, phase suivante. Convaincre et inspirer confiance sont importants pour remporter des marchés, et connaître les clefs de négociation n’est pas donné à tout le monde. Le manque de collaboration entre grandes entreprises et petites, un mal vraiment Français. Et pourtant, les grandes ont un jour été petites, non ? Le manque de confiance de l’écosystème financier : du banquier aux fournisseurs et clients que l’on cherche à convaincre, la jeunesse d’une entreprise ne joue pas pour elle, trop souvent. Dommage, alors que la croissance et l’envie sont des qualités livrées à la passion et à l’innocence… des jeunes. Le manque de retour d’expériences, sous la forme de cas d’école et d’échecs bien consommés, enseignés et compris : pourquoi l’échec est encore une sale maladie ? … Lorsqu’il est très riche d’enseignements, mais pas enseigné et mal interprété ? Par corollaire, l’insuffisance notoire de formations concrètes pour entrepreneurs, même s’il est vrai qu’incubateurs et espaces collaboratifs sont largement dynamisés depuis 2 ans. Mais la majorité reste sur le démarrage et rarement sur la croissance et la gestion, étapes clef d’une startup. J’en parlais en introduction, il manque un peu de « justice » dans ce monde, car même si beaucoup d’entrepreneurs démarrent trop vite, oublient certes des étapes importantes et ne sont pas irréprochables, les startups représentent un bassin d’espérance important pour les jeunes qui y trouvent du sens, expérimental, formateur, expérientiel et important pour l’esprit. Et ce n’est pas rien en cette période de croissance ralentie et de vue à court terme où les grands secteurs industriels marquent le pas devant le manque de visibilité et le ralentissement de la demande. C’est donc capital qu’autour de ce format d’entreprise (les startups) se développe un écosystème supportant, favorisant et impliquant tous les acteurs économiques :  prise en compte par le Medef, les associations de PME, acteurs du financement, pouvoirs publics et subventions, compréhension et formation des élus à ce que sont la TPE et le numérique, adaptation des business schools aux modes « lean » et startups, mais aussi présentation des métiers concernés dans les collèges et lycées. Et ce faisant, prendre en compte aussi les irrégularités qui parfois arrivent dans la vie précoce des startups, en intégrant la source et la prévention, comme par exemple : Bien être en phase sur l’objectif et s’entourer : une startup est parfois déstabilisée car les associés (business angels, fonds d’investissement…) ne sont plus en phase sur l’objectif et donc l’énergie se perd dans du phasage permanent sans se concentrer sur l’exécution. Ce qui entraine souvent ralentissement, découragement, perte de compétitivité, voire abandon et fermeture. D’où l’importance de mettre en place un bon pacte d’actionnaires, clair, avec deux ou trois objectifs (CT, MT et si on peut LT) partagés. Contrôle : ne pas perdre de vue que faire entrer des capitaux, en cession d’une partie du capital, c’est perdre du contrôle. On l’oublie parfois, être prêts donc, surtout dans le cas où l’on en perd beaucoup… Ce n’est plus le même job. Clairvoyance : multiplier les délais x 2, diviser le CA par 2 et doubler les charges à chaque étape comme crash test ; ça donnera une idée de la résistance à la dérive du projet… Flexibilité : l’opportunisme est de mise ; en effet, bien souvent le modèle économique change plusieurs fois, car mal évalué, voué à l’échec ou bien victime d’une rupture non anticipée ou impossible à anticiper. On appelle ça le pivot, rendu possible par l’organisation jeune, peu industrielle et souvent l’état d’esprit. C’est capital comme avantage concurrentiel vis-à-vis des structures plus lourdes… Le plan B : être capable de rebondir et de choisir une autre stratégie (s’allier, sous-traiter, accentuer la R&D, racheter…), bref une autre voie de repli, prévue et mesurée pour réagir rapidement. Un certain optimisme et sérieux : les récents mouvements autour des « pigeons » ont mis en exergue une fracture importante dans le milieu des entrepreneurs. Les uns portant et assumant pleinement leur rôle d’entrepreneur, risquant tout et recueillant (parfois) les fruits bien mérités… Les autres cherchant les plus-values et lançant des entreprises comme on achète des sicav, pour le seul profit… Ceux-là sans doute ayant déclenché la convoitise et les réactions fiscales entendues. Pas de jugement ici, simplement la mise en évidence de deux objectifs, selon moi divergeant, qu’il est utile d’identifier dans la constitution même du projet. Non, rien n’est sale, si ce n’est de se mentir à soi-même…

Personne ne devrait avoir peur de la mort. Parce qu’avant, il y a la vie, et qu’elle mérite d’être vécue, sous toutes ses coutures et expérience. Et plus elle dure, même si elle n’est pas facile tous les jours, plus elle nous forge dans notre rôle et notre transmission de savoirs et de compétences. La solidarité et la confiance seraient alors les locomotives pour tirer l’ensemble vers des réussites dont nous serions fiers. La fierté, c’est parfois déplacé, mais ça fait du bien dans ces périodes troubles, et nombre d’acteurs publics devraient afficher bien plus de fierté d’avoir cette économie de tentatives qui peine à trouver des relais de croissance. Alors BPI, Oseo, Ambition PME, peu importe le nom des initiatives, pourvu qu’elles durent et qu’elles soient en phase avec le calendrier des PME… rapides, efficaces et simples. Le court terme est une donnée capitale pour toutes ces petites entreprises, qui préfèrent l’action aux grands textes…

19 Réponses à Pourquoi les startups meurent ?

  1. Alexis Vervelle 5 décembre 2012 at 15:15 #

    Isolement et manque d'expérience pour les jeunes entrepreneurs, surtout pour ceux qui démarrent dès la sortie de leurs études sont pour moi les principaux freins.

    L'écosysteme start-up se développe et c'est une bonne chose - reseau, expertise - capitaux, incubateurs... Mais çà ne fait pas tout mais un mal nécessaire

    Focus "Argent, chiffre " plutot que potentiel de culbut à long terme...

    Croissance zero et fiscalité lourde n'arrange pas les choses mais au moins permet de faire rapidement le tri..

  2. JérômeM 5 décembre 2012 at 15:31 #

    Superbe article!....qui fait peur et met le blues, Laurent!

    Mais il faut y voir le côté optimiste: amis startuper, voici une liste des points dont il faut faire attention pour le pas tomber en chemin.

    Perso, j'aime le plan B: si le plan A ne fonctionne pas comme on veut, avons-nous un plan B? Quelles sont les contre-parties?

    Quelles sont ces stat si inquiétantes des startups qui meurent?

  3. duval 5 décembre 2012 at 16:27 #

    Dans un monde qui bouge pour un oui ou un non en temps réel difficile de faire des plans sur du CT,MT,LT et autres TT (tout terrain:)

  4. AL 5 décembre 2012 at 17:03 #

    Excellent article qui dépeint la triste réalité..

    Je me permettrais d'ajouter que les startups ne font pas exception en matière de création d'entreprises en France, et qu'il faut rappeler que la plupart des entreprises nouvellement créées ne parviennent pas à passer la barre des 3 ans d'activités.

    Les charges sociales pèsent beaucoup trop sur les TPE, et après dix ans de conseil aux entrepreneurs, j'en arrive à me demander si les petites structures peuvent réellement survivre à la fiscalité française ou si le combat n'est pas perdu d'avance...

    Par ailleurs, je trouve que les financements des startups est devenu particulièrement injuste ces dernières années. Les diplômés des grandes écoles bénéficient d'un (trop) gros soutien des banques et même des médias.

    Tandis que les e-entrepreneurs qui travaillent la toile depuis des années, qui ont acquis l'expérience et les compétences nécessaires à développer leurs projets, parviennent à peine à négocier un découvert autorisé !

    En début de carrière, je voyais beaucoup plus de passionnés du web à la tête de startups (OVH est un excellent exemple du genre), aujourd'hui j'ai l'impression qu'ils ont tous été remplacés par des étudiants en costard cravate qui pensent plus à réussir une levée de fond qu'à créer véritablement un concept web...

  5. Stéphane Madaleno 5 décembre 2012 at 16:20 #

    Bonjour, merci pour ce super article, on se retrouve dedans. J'adore la phrase :

    "Le manque de collaboration entre grandes entreprises et petites, un mal vraiment Français. Et pourtant, les grandes ont un jour été petites, non ? "

    C'est vraiment vrai en plus, peu être faudrait t'il le rappeler dans nos prochaines demandes de collaboration...

  6. Alain C 5 décembre 2012 at 17:44 #

    Très bon article.
    Vous écrivez qu'"aujourd’hui ouvrir une startup nécessite rarement de gros investissements". Qu'entendez-vous par "gros" investissements?
    Je pense que cela dépend beaucoup du type de startup. Une startup purement numérique aura besoin de moins de cash qu'une startup technologique, comme dans le domaine de la photonique par exemple où les temps de cycle sont de 2 à 3 ans.

  7. Laurent Blondeau 5 décembre 2012 at 19:11 #

    @Alexis : oui l'isolement est un risque et une menace. Il FAUT s'entourer et nombre de structures (incubateurs, usines, accélérateurs...) peu importe le nom, existent pour donner des conseils gratuits et échanger. Sortir, bouger, échanger, challenger...Tout est bon pour faire vivre son aventure !

    @Jerome : ben les chiffres justement c'est difficile à obtenir parce que...encore une fois l'échec est une "honte" en France, alors qu'il devrait servir d'école. Donc difficile de se vanter d'avoir échouer...Peut-être une filière à créer : "je suis fier de mon échec et je vous dis pourquoi". Tout ce que je peux dire c'est qu'entre tout ce qui rentre dans des incubateurs, et...ceux dont on parle finalement...plutôt mince hélas...

    @Stephane : là encore...il y a beaucoup de "dressing" de soit-disant filières créées par les grandes, censées aider les petites...Mon opinion : encore trop sélectif, du clientélisme voire des investissements déguisés en capital. Il y a encore du boulot en effet...

    @AL : mmmm. Certes mais, il reste tout de même l'esprit d'entreprise. On ne va pas non plus ne pas être fier de nos grandes écoles, car elles forment plutôt bien. Mais c'est sur, elles n'ont pas le monopole de la réussite et du savoir-faire. L'accélération de la "mixité sociale", doit en effet arriver aux banques et aux organisation accompagnatrices. Bien que souvent, le risque est pris sur une équipe, et donc (hélas ou pas) sur un CV et des diplômes...

    @Alain : je redoutais la question. Oui vous avez raison, en effet, je parle plus facilement de la vague "web" qui nécessite peu d'investissements et de barrières à l'entrée. Une petite startup industrielle, de R&D, médicale, etc nécessite sans doute des labos, plateformes, matériels, etc. Mais là encore, j'ai vu en Sibérie par exemple des "clusters" qui mettent à disposition en time-sharing des labos, du matériel à disposition de startups, à un coût dérisoire, le temps qu'elles développent ce qu'elles ont à faire...et là-bas, la technologie et R&D c'est dominant vs le web...

    Merci à tous,

  8. Alexis Vervelle 5 décembre 2012 at 22:15 #

    Laurent,

    "« je suis fier de mon échec et je vous dis pourquoi » c'est tout le concept de mon blog le Gang des entrepreneurs ou je raconte mes erreurs..

    Tu vois il y en a qui osent parler meme si on est pas nombreux.

    Dernier témoignage en date, tout frais sur widoobiz

  9. David 6 décembre 2012 at 0:38 #

    Très bon article!
    - De l'espoir: theleanstartup.fr une approche scientifique du business : tester tester tester auprès de clients le plus rapidement possible parfois même après seulement qq heures ou jours de travail

    - Du networking: être au courant et participer le plus possible aux évènements relatifs à son milieu (après le boulot de préférence)

    - Continuer à se battre pour favoriser le développement de l'innovation en France et ne pas mettre de bâtons dans les roues des entrepreneurs.
    D'autres pays l'ont compris comme l'Irlande où le gouvernement vous aide (financement, accès aux contacts importants etc...)

    - Et tenir bon mais ça c'est le propre de tout le monde qui a atterri ici… on y croit !

  10. Cédric Labeau 6 décembre 2012 at 11:20 #

    Merci pour cet article Laurent:)

    Je voulais juste apporter une précision sur le mouvement des "pigeons" étant donné que je connais très bien l'un des "créateurs" du mouvement. Ce qui a mis le feu au poudre, ce n'est pas la peur d'être imposé durement lors de la revente de son entreprise.
    C'est surtout le fait qu'une trop forte imposition envoie un message négatif aux investisseurs qui, au final, ont plus d'intérêts à investir dans des assurances vie, de l'immobilier ou des objets d'art que de créer de la vraie richesse en investissant dans des startups.

  11. Laurent Blondeau 6 décembre 2012 at 11:42 #

    @David : oui excellent le lean, une approche très constructive !

    @Cedric : on ne saura jamais réellement l'ensemble des revendications, je pense qu'il y a aussi eu un "amalgame" malheureux, un reste de "la gauche n'aime pas les patrons", etc...avec la goutte qui a fait déborder le vase...Et provoqué l'envol des volatiles 😉 !

  12. Laurent Blondeau 6 décembre 2012 at 15:23 #

    @Alexis : bravo pour cette initiative..."enlightning your lose to your wall of fame!"

  13. gaetan 6 décembre 2012 at 21:26 #

    Je ne peux que souligner l'importance d'un bon pacte d'actionnaires qui permet d'éviter parfois la mort d'un projet condamné à rester bloquer car les associés ne s'entendent plus et n'ont pas prévu de stratégies de résolution de conflit ou de sortie.
    Il faut vraiment que cela devienne un réflexe chez les entrepreneurs !

    Par ailleurs, j'ajouterai la difficulté à recruter les bons profils.. Pour moi, c'est la principale raison d'échec des projets entrepreneuriaux. Il est extrêmement difficile de trouver les compétences et les convaincre.

  14. Patrick Hannedouche 10 décembre 2012 at 9:35 #

    Merci à tous pour vos commentaires et à mon tour d'intervenir dans ce débat passionnant.
    En premier lieu et suite à mon expérience, je rajouterai deux causes de mortalité des startups :
    - la trésorerie défaillante : si vous n'avez pas un an de cash devant vous, don't go... et surveillez comme l'huile sur le feu votre ratio burn rate / rentrées de cash.
    - l'équipe : pas de réussite sans une complémentarité de talents permettant de démultiplier l'intelligence collaborative et de se challenger.
    Sinon quelques remarques concernant les points de Laurent :
    - sur "l'insuffisance notoire de formations concrètes pour entrepreneurs : ok, on peut toujours améliorer l'existant, mais la meilleure formation reste selon moi celle du terrain avec par exemple ma suggestion de création systématisée d'une entreprise dès l'école.
    - sur "le manque de collaboration entre grandes entreprises et petites" : attention de ne pas perdre votre temps voire votre virginité 🙂 surtout au début de votre startup. + d'infos sur https://www.patrick-hannedouche.fr/startups-ne-croyez-pas-au-pere-noel-avec-les-grands-comptes/
    Enfin, je pense que ce n'est pas dramatique que des startups meurent, surtout quand elles sont issues de jeunes à leur première création d'entreprise. Quoi de mieux qu'un échec (bien géré et bien digéré) pour apprendre avant de se relancer ?
    Pour vous dire le fond de ma pensée (on est entre nous ), je crois que nous créons aujourd'hui trop d'entreprises. Par conséquence, elles ont des moyens limités et une ambition réduite. De la même manière, les structures d'accompagnement (incubateurs, accélérateurs...) sont à mon sens trop nombreuses (souvent en concurrence malsaine entre elles) et ont donc des moyens limités.
    Maintenant, votre avis m'intéresse...
    Cordialement.
    Patrick

  15. Laurent Blondeau 12 décembre 2012 at 12:03 #

    @Patrick : oui assez d"accord avec la sacro-saint "cash" ; 1 an je ne sais pas, cela dépend du cycle de rentrée et de la rotation du BFR. Pour la collaboration "grandes/petites", oui on ne devrait pas perdre son temps cependant...Il serait souhaitable que tous soient sur un cycle de décision court et rapide (type lean) car les process dans les grandes entreprises sont décourageants, pour souvent pas grand chose...
    Enfin, oui il y a probablement trop de "startups" et ce n'est vraiment pas un gadget que de fonder une entreprise. Trop de jeunes ouvrent n'importe quoi, juste histoire de dire qu'ils ont une boîte ! La folie mène à tout et est nécessaire, mais quand même, soyons sérieux : il ne s'agit pas d'une lubie, qu'on fait pour s'amuser (encore que il faut garder de l'amusement dans tout ce qu'on fait !), mais bien d'un réel sens économique et social. Entreprendre c'est fun, mais cela reste avant tout beaucoup de travail...

  16. JérômeM 12 décembre 2012 at 12:28 #

    @Patrick, @Laurent: OK donc, pour se lancer il faut plus ou moins 1 an de cash, selon les besoins en tréso.
    Mais prenons l'exemple d'une startup du web qui par définition doit se créer du trafic ou au moins mettre en place son offre pour la rendre attractive avant d'engranger les premier euros de CA. Son fondateur doit-il absolument disposer de 2 ans (perso je pense plutôt à minimum 2 ans) de cash pour se lancer? Finalement, ça réduit pas mal le nombre de personnes pouvant devenir entrepreneurs à 2 catégories: les jeunes qui peuvent être encore nourris-logés-blanchis chez leurs parents, et ceux avec un peu plus de "bouteilles" et quelques économies en poche. L'internet a quelque chose de génial qui permet de se lancer avec quasi pas d'investissements, mais on laisse un peu croire que c'est valable pour tout le monde...Alors pour tous ceux qui ne rentrent pas dans les 2 cases citées, peuvent-ils compter sur de l'investissement "d'amorçage"?

  17. gaetan 12 décembre 2012 at 12:43 #

    @Jerôme : Je pense qu'il faut faire comme pour son business une analyse personnelle de ses sorties et rentrées. Il faut alors trouver un moyen de ne pas avoir besoin d'argent pendant 1 à 2 ans. Vous verrez très rapidement que cela est possible, même pour les personnes ne vivant pas chez leurs parents et n'ayant pas déjà travaillé (ok cela demande des sacrifices importants) sans faire de levée de fonds auprès de fonds.
    Si votre projet est convaincant, vous devriez pouvoir lever des fonds auprès de la famille ou d'amis, de plus, comme le dit souvent claude ananou votre première levée de fonds, ce sont vos clients. On peut toujours trouver des clients en rapport avec son projet (consulting à côtés sur la même thématique par exemple). Certes, ce n'est pas forcément l'idéal (mieux vaut être à temps plein) mais l'entrepreneuriat n'est pas un long fleuve tranquille. Enfin, la réussite entrepreneuriale dépend fortement du couple entrepreneur projet. Si l'entrepreneur sent qu'il n'a pas les moyens financiers, il doit s'adapter en commençant plus petit. Si vous avez su réussir avec peu, vous réussirez avec beaucoup

  18. Laurent Blondeau 12 décembre 2012 at 12:43 #

    @Jérôme : attention à ne pas confondre. Sur le web, les modèles cash consuming effectivement sont ceux qui...n'ont rien à vendre en fait ! Cad, ceux qui espèrent vivre de la publicité...Et là c'est en effet très long pour monétiser, sauf à dire qu'on attire des profils hyper-ciblés. Pour le reste, sur le e-commerce, les modèles de freemium, premium, micro-paiement, etc, l'activité de vente et/ou de service, peut générer du CA/cash avant 2 ans (on espère même !). C'est d'ailleurs la catégorie 1 qui souffre et qui souvent meurt, car monétiser une base de membres gratuit...c'est bien pour cela que par exemple FB, twitter, etc ont longtemps été des modèles déficitaires sans générer de CA !
    L'amorçage finance le BFR en espérant une valo au "membre" inscrit (un membre ça vaut entre 20 et 100$, selon son implication et son profil...)

  19. David Mourvillier 20 décembre 2012 at 11:55 #

    Bonjour à tous...
    J'ai failli me perdre dans de longues explications. L'expression est primordiale.

    Voilà ma start-up, avec zéro euros d'investissement jusque là, mais des moyens sont nécessaires, je parle surtout de temps et de compétences.

    oTo(comcom) >> Publicité sur les autos.
    Pour les particuliers : 100 euros par mois de pub sur leur auto.
    Pour les annonceurs : publicité stratégique, économique et très sociale.
    Avec de double et triples effets kisscool : gros effets dans les réseaux sociaux, pré-campagnes (communications vers automobilistes), et post-campagnes de publicité (propagation des rapports photos par les automobilistes, par l' annonceur, et par oTo(comcom)), effets de bouches à oreilles, de propagation, de buzz, et caetera...

    J'envisage une (puis des) campagne de publicité de 300 autos pub concentrées dans un seul quartier de Lyon, très très fort impact, millions de lectures et relectures, création d'une très forte actualité suscitant donc l'intérêt des autres médias (radio, télé...) et répandant et l'image du client, et oTo(comcom), nationalement.

    J'ai la capacité de gestion des commandes et du réseau d'affichage.
    Je peux organiser des campagnes de publicité sur des centaines d'autos tous les jours (capacité de génération et d'organisation des campagnes et commandes).

    300 autos pub pour un mois au coeur de Lyon, il n'y a pas d'équivalent en possibilité d'affichage urbain, loin de là. Le budget normal est de 90 000 euros, mais peut tomber à 70 000 euros. On parle de 300 autopub x 300 lectures/heure x 20 heures/jour x 30 jours = 54 millions de lectures.

    Je suis seul avec ce concept, qui est déjà fonctionnel, et je ne suis pas un commerçant né, je n'ai jamais vendu de tels budgets, pourtant il le faut. Je cherche ou ou des partenaires pour politiser (exprimer le concept impeccablement) et agir commercialement.

    Cordialement.

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