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Retour des Canaries

De retour des Canaries, le chroniqueur tout terrain Patrick vous fait part de ses impressions.

Avec Annie mon épouse nous aimons bien entrecouper le froid de l’hiver par un séjour au soleil. Cette année, nous ne souhaitions pas partir trop loin et nous avons choisi les îles Canaries qui cochaient pas mal de cases à nos yeux : 4 heures d’avion, presque pas de décalage horaire, températures clémentes (entre 15 et 25°) et grande variété de paysages volcaniques et maritimes. Comme ce n’était pas facile de choisir 1 ou 2 points de chute parmi les 7 îles de l’archipel, nous les avons presque toutes retenues grâce à notre amie Anne qui nous a parlé d’une croisière d’une semaine avec une escale différente chaque jour. Nous voilà donc partis le 18 février sur la Belle des Océans, bateau à taille humaine d’une capacité de 130 passagers, pour une première découverte de Lanzarote, Fuerteventura, Gran Canaria, La Gomera (escale annulée pour cause de grosse mer), La Palma et Tenerife. Avec un bonus final de 4 jours à La Laguna, ancienne capitale de Tenerife. Histoire de nous reposer de notre folle épopée maritime ! 

N’étant pas agent de voyages, je ne vais pas vous faire l’article sur les Canaries (Le Routard le fera très bien). Mais j’ai envie de vous parler de :

  1. les grandes différences qui existent entre les 7 îles. Différences de taille (2035 km² pour Ténérife la plus grande / 269 km² pour la plus petite El Hierro), de population (928.000 habitants à Tenerife et 11.000 à El Hierro), de relief et de végétation certes. Mais ce qui m’a marqué, c’est ce que les habitants ont fait de leur îles respectives. J’ai ainsi été impressionné par la grande différence sur le plan de la construction et de l’urbanisme entre Lanzarote et Tenerife. Je m’explique... Sur la première, je cite Le Routard : «... des petites villes blanches idéales, sans trop de dérives bétonnières ou inesthétiques, en symbiose totale avec des paysages de rêve...». Alors que sur une bonne partie de la deuxième, notamment à Santa Cruz la capitale et dans les stations balnéaires du sud, c’est le béton qui l'emporte. Et j’ai voulu comprendre comment Lanzarote s’était préservée des promoteurs. C’est là que j’ai découvert comment César Manrique, artiste visionnaire, a imposé sur son île dans les années 1970 le respect de l’architecture locale, y compris dans les nouvelles constructions. Avec 3 amis, nous avons visité sa Fundacion installée dans son ancienne demeure et nous sommes tous sortis bluffés par l'aménagement en totale symbiose avec le relief du terrain environnant et permettant à cet homme libre et créatif de jouir de la vie. Je digresse, mais j’espère que Paris aura bientôt un ou une maire au niveau du bel hidalgo (ah ah) César Manrique !
  2. grand adepte de vélo sur route, j’avais entendu dire que les Canaries étaient un formidable terrain d’entrainement pour les amateurs de la petite reine. D'ailleurs de nombreux pros s’y entrainent en hiver. C’est vrai que côté relief, il y a de quoi faire. Par contre, je suis resté le cul sur ma selle, si j’ose dire, côté aménagements routiers. A quelques rares exceptions, je n’ai pas vu de pistes cyclables ou de petites routes tranquilles parcourant les paysages volcaniques. Rien que des nationales à forte circulation. C’est vraiment dommage ! Alors je lance le S.O.S. d’un (terrien) cycliste en détresse aux autorités locales pour y remédier.
  3. excellente idée de terminer notre séjour à San Cristobal de la Laguna, cette ancienne ville coloniale classée à l’Unesco en 1999. Ah ces palais aux façades baroques ! Oh ces balcons de bois ouvragés ! Sans oublier notre Gran Hotel alliant le charme de l'ancien et le confort moderne. Cerise sur le gâteau, la municipalité organise une visite quotidienne en français du centre ville du lundi au vendredi. Malheureusement notre guide, en fait une fonctionnaire de la mairie parlant le français, s’est contentée du service minimum. Heureusement Le Routard l’a bien suppléée.
  4. sacrée coïncidence, pendant notre séjour se déroulait le Carnaval de Santa Cruz de Tenerife, considéré comme le deuxième du monde après celui de Rio de Janeiro. Ainsi, le samedi 25 février à l'issue de notre croisière, nous avons passé l’après-midi dans le centre de la ville en compagnie de plus de 400.000 personnes toutes déguisées et dans une ambiance familiale où régnait la bonne humeur. J’ai été bluffé par les énormes moyens techniques : au moins 5 énormes podiums dispersés dans le centre ville où se succédaient des chanteurs visiblement très connus. Et aussi par l'alcool consommé dès 14 heures ! En plus des buvettes où la bière, le vin et autres gin, whisky... étaient en vente libre, de nombreux groupes d’amis étaient venus accompagnés de leur chariot de courses rempli entre autres de breuvages bien différents de l’eau ! Tout ça apparemment sans casse et sans violence. Maintenant, je ne vous parle pas des gueules de bois et de l’état de saleté de la ville le dimanche matin ! Carnaval Santa Cruz de Tenerife 20235. CroisiEurope était l’organisateur de notre croisière. Bravo à cette entreprise familiale française née en Alsace en 1976 qui possède aujourd’hui plus de 50 bateaux à travers le monde. Pour notre premier voyage avec eux, nous avons beaucoup apprécié leur professionnalisme ainsi que la qualité du service et de la cuisine française à bord. Ceci en grande partie grâce au personnel Philippin, efficace, attentionné et souriant. Sans oublier leur talent de chanteurs, n’est-ce pas  Rose, Alvin et Coraçon qui nous avez enchantés avec vos reprises de tubes mondiaux. Et si, pour pallier le manque d’appétit de nos compatriotes pour les métiers de la restauration, on leurs ouvrait nos frontières et nos emplois ? A propos d’immigration, avez-vous lu mon 4° voeu pour 2023 ? 

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