Même si nous avons déjà abordé le sujet du recrutement notamment sur Startup : comment recruter son premier salarié ? Youssef a souhaité l'approfondir dans le cadre de son intervention mensuelle pour My startup story™. Et il a bien fait ! Voici un témoignage comme on les aime chez Business Angel France : concret, imagé et directement applicable.
7 Réponses à Start-up et recrutement : 12 leçons apprises
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Merci Youssef pour ce tableau de situation très clair.
Je me permets juste de formuler quelques nuances.
1. Je constate que lorsque nous sommes des patrons très exigeants, ce n'est pas facile de nous satisfaire. La barre est très haute et pas facile à atteindre. Il faut que le personnel sache tenir psychologiquement pour ne pas se démotiver.
2. J'ai connu une société bourrée de très forts talents et contrairement à ce qu'on pourrait croire, il arrive un moment où les personnalités s'affrontent (un peu comme une équipe de foot constituée uniquement de Zidanes) et le résultat n'est plus satisfaisant.
3. J'ai remarqué qu'en période de coups durs, les talents sont plus susceptibles à partir, ce qui nuit à la stabilité dans une startup.
4. Les 2 premières embauches me semblent très différentes des suivantes.
Du coup, j'ai plutôt tendance à privilégier des gens motivés, fidèles, honnêtes et souples même si les capacités en productivité ne sont pas aussi bonnes. J'ai mis du temps à en arriver à cette approche - ce fut un long processus de réflexion chez moi avec parfois ses remises en question - mais à présent, elle me paraît convenir.
Merci Stéphane. Je parle en effet des premières embauches. Je n'ai pas d'expérience sur les suivantes. Tes points 1, 2 et 3 soulignent l'importance de la culture de la boîte, dont est en premier lieu responsable l'entrepreneur : insister sur le "jouer collectif", l'encouragement, ne pas blâmer ceux qui tentent des choses qui n'ont pas réussi, etc.
@Patrick,
Oui, point très important, et gros oubli de ma part. Mon expérience conforme ce 13e point.
Merci pour cet excellent - et très juste - post !
Voici, en résonance avec ce que vous avez écrit, un extrait du livre de Guy Kawasaki, ex-évangéliste en chef du Macintosh : "Le Style Macintosh" , dont l'édition française vient de paraître en ebook :
"Le vrai leader embauche des gens meilleurs que lui parce qu’il est impossible pour une seule personne d’être compétente en tout, vente, marketing, développement, finance, gestion. Steve Jobs est un bon exemple de personne ayant une solide confiance en soi (c’est le moins qu’on puisse dire !), ne voulant recruter que les meilleurs. Il râlait et tempêtait quand un candidat était en dessous de ses attentes. Il hurlait « Un joueur de niveau A recrute un joueur de niveau A. Un joueur de niveau B recrute un joueur de niveau C. Vous voulez l’embaucher ? Vous avez le cerveau en bouillie ? ». Quelqu’un de moins solide n’aurait pas recruté John Sculley, président de Pepsi, et doté d’une bonne réputation sur le marché américain. Il avait eu sa photo en couverture de Business Week à l’âge de 34 ans. Avec le recul, Steve était si solide qu’il a embauché quelqu’un d’assez puissant pour le virer de sa propre société. Il n’imaginait même pas que quelqu'un puisse lui retirer son pouvoir. Il faut vraiment avoir une sacrée confiance en soi."
Merci Dominique !
J'ai rejoint une start-up pour travailler sur le recrutement et je partage complètement votre analyse.
L'adéquation du candidat à la culture de l'entreprise est fondamentale. De ma vision, il est également important et souvent difficile de détecter la capacité du futur collaborateur à évoluer avec la société. Qui dit start-up dit développement rapide et certains candidats n'anticipent pas qu'il faille s'adapter et savoir modifier sa façon de travailler au gré de l'évolution de la structure...c'est pourtant une des garanties de la pérennité de l'entreprise et de l'épanouissement de la personne dans l'organisation!
Oui Virginie, c'est juste je trouve.
Rétrospectivement, je songe à une chose sur le sujet. Un signe qui trompe rarement : quand on a affaire à un très bon candidat, on a davantage l'impression que c'est lui qui vous recrute que l'inverse !
Merci pour l'article. C'est vrai que tous les candidats n'ont pas la capacité d'adaptation rapide à l'évolution de la startup. Mais de mon côté j'essai quand même de leur donner une nouvelle chance quitte à vérifier leur engouement et leur motivation à s'améliorer. Si c'est vérifier c'est bon. Dans le cas contraire, je leur dis aurevoir.