Découvrez ou redécouvrez dans cette nouvelle l’histoire du Carnet de Suzanne. Sur une idée de ChatGPT. Avec l’ajout de la 2° partie « Le nouveau carnet de Suzanne ».

Merci ChatGPT pour cette création originale
1° partie
Moi c’est Suzanne. J’ai 12 ans et j’habite à Bouzillé. Vous ne me croyez pas ? Regardez sur Google Maps et vous verrez que c’est un village du Maine et Loire à proximité d’Ancenis. Dont les 1503 habitants s’appellent les Buzilliacéens.
J’adore écrire. J’ai un carnet où je raconte tout : mes bonheurs, mes petits malheurs, ce qui s’est passé dans la journée… et même ce que j’aimerais qu’il m’arrive. Comme dirait ce bon vieux Johnny, dont mon père est accro, « J’y mets mes joies, j’y mets mes peines » !
Ça m’aide à mettre de l’ordre dans ma tête, surtout que, d’après mon Papa, je suis toujours à cent à l’heure.
Ne m’en voulez pas s’il reste quelques fautes d’orthographe, je n’ai que 12 ans.
On est entre nous et je vous fais confiance. Du coup, voilà ce que j’ai écrit dans mon carnet le jeudi 8 avril dernier :
Après l’école, mon copain Paul est venu goûter à la maison. J’adore ces moments avec lui. Aujourd’hui, on a joué à « Quand je serai grand, je ferai… ». Paul a mis un moment à se décider entre footballeur et astronaute, mais bon, lui, il est toujours un peu hésitant. Moi, c’est facile, je sais déjà ce que je veux : devenir nounou. J’aime trop les bébés et je rêverais d’avoir un petit frère ou une petite sœur.
Et cet extrait du samedi 10 avril :
Les images de neige à la télé me font penser qu’on n’en n’a pas eue à Bouzillé cet hiver. Et ça me bousille ! Un hiver sans neige, c’est comme un gâteau sans chocolat.
Devinez quoi ? Voici la réponse dans mon journal du 11 avril :
Le dimanche, c’est moi qui suis chargée de préparer le petit déjeuner. Papa en profite pour se reposer un peu : il se lève à 8 heures au lieu de 6 en semaine.
Je commence par aller chercher les croissants et la brioche à la boulangerie. Comme il faisait beau hier soir, je sors sans me soucier du temps. A peine la porte franchie, je m’aperçois qu’il tombe de la neige fondue. Oui, de la neige fondue un 11 avril à Bouzillé. Du jamais vu. D’autant que la météo ne l’avait pas prévue. De toute façon, y sont même pas capables de vous dire le temps qu’il fait maintenant, alors demain ! T’énerve pas Suzanne, tu sais que ça ne sert à rien.
En me calmant, je me souviens que, dans mon journal d’hier, j’avais regretté l’absence de neige cet hiver. Et là, paf, elle tombe !
« Le hasard n’existe pas » comme disait le bon vieux Professeur Tournesol que j’adore. C’est quand même marrant que je souhaite quelque chose et que cette chose arrive.
A creuser enquêtrice Suzanne…
Le mardi 13 avril, c’est la veille de mon anniversaire. J’en profite pour faire un vœu que j’écris sur mon cahier :
J’aimerais tellement que mon Papa* passe la journée avec moi demain pour mes 12 ans.
*Je ne vous l’ai pas encore dit mais il est vigneron. Et il travaille seul ; alors avec tout ce qu’il faut faire dans les vignes, à la cave et au bureau, je ne le vois pas beaucoup.
Je me couche et j’ai du mal à m’endormir en pensant à demain…
…Papa me réveille à 6H38 en me disant :
- « Bonjour ma princesse et bon anniversaire. Il est temps de te lever car nous avons un programme chargé ».
- Je lui réponds, toute excitée : « Ah bon, qu’est-ce qu’on va faire ? »
- « Tu verras bien », me dit-il.
Et je vous raconte cette journée géniale :
« Aujourd’hui Papa m’a fait une belle surprise pour mes 12 ans. Nous sommes partis tous les 2 en voiture dès poltron-minet (j’adore cette expression !) pour une destination inconnue. Quand il m’a demandé si je voulais savoir où on allait, je roupillonnais déjà. Je me suis réveillée vers 9 heures à la hauteur de Rezé. Et là j’ai voulu savoir notre destination.
« L’île de Noirmoutier » m’a-t-il répondu.
J’en ai pleuré de joie tellement je rêvais d’y aller depuis longtemps. Le temps a passé trop vite entre le petit déjeuner à Noirmoutier-en-l’Île, la grande balade du Bois de la Chaise et de la plage des Dames et le déjeuner à la crêperie L’Her du Temps. En plus il faisait un grand soleil, pas comme dimanche !
Sur la route du retour, toute émue et bien fatiguée, j’ai redormi une bonne heure. Jusqu’à ce que la voiture s’arrête devant chez Mamie Alice, qui habite au pays des souvenirs, avec plein d’histoires à raconter. C’est la Maman de ma Maman et je l’adore.
Mon Papa a passé toute la journée avec moi ! Saperlipopette, je l’avais écrit et désiré dans mon journal hier.
Après la neige fondue dimanche, ça commence à faire beaucoup !
L’enquête continue détective Suzanne…
« Et si mon carnet me donnait le pouvoir de transformer mes rêves en réalité ? » se dit Suzanne. « Ce serait génial, non ? Tiens, je vais essayer. Qu’est-ce qui me ferait vraiment plaisir ? »
Bon à ce moment du récit, il faut que je vous parle de Maman. Enfin… de l’absence de Maman. Je ne vous en ai pas encore parlé parce qu’elle n’est plus là. Elle est morte dans un accident de voiture quand j’étais bébé. Alors, je ne sais pas vraiment ce que c’est, d’avoir une Maman. Mais quand je vois Paul avec la sienne, je me dis que ça doit être merveilleux.
Et si Papa, qui s’occupe si bien de moi, retrouvait quelqu’un ? Tiens, voilà une idée intéressante ! Je la note tout de suite dans mon cahier, en grand, à la date du 16 avril :
Ce n’est pas encore Noël mais j’ai une idée de cadeau pour moi :
Avoir une Maman de remplacement.
Trop beau pour être vrai ? Le proverbe dit bien : « Qui ne tente rien n’a rien ! »
Bon, Suzanne, arrête de rêvasser, faut redescendre sur Terre !
Ce que je fais le samedi 17 avril en aidant mon père à la cave pour vendre ses vins. Sur le coût de 11 heures se présente une cliente qui me dit quelque chose. Je crois que je l’ai déjà vue. Mais où ?
En plus, Papa semble bien la connaitre. Ils ont l’air très complices.
Et elle est très gentille avec moi.
Dans la soirée, je profite du diner pour parler de la cliente avec Papa. Ce qui le fait rougir. Je ne lâche pas l’affaire en lui demandant qui c’est.
Il me répond tout timide : « Elle s’appelle Louise ». On dirait un petit garçon pris en faute.
Je le rassure en lui disant : « Tu sais, il faut que tu penses à toi. Tu t’occupes très bien de moi mais tu as le droit d’avoir ta vie. Tu le mérites. » Je le sens heureux. J’en profite pour ajouter : « Et je crois que j’aimerais bien avoir une présence féminine à la maison. »
Très émus tous les 2, nous nous prenons dans les bras et nous nous embrassons avant d’aller nous coucher. Avant de m’endormir, j’ai juste le temps d’écrire dans mon journal :
Hier je rêvais « d’avoir une Maman de remplacement ». Et aujourd’hui, c’est devenu possible. Encore un rêve qui se transforme en réalité !
Dimanche 18 avril. Comme tous les dimanches, j’ai le droit de regarder E=M6 à la télé. J’adore cette émission qui m’aide à mieux comprendre la science. Et le thème aujourd’hui c’est « Peut-on transformer nos rêves en réalité ? ». Quel heureux hasard !
Voici mon résumé :
« Vous savez quoi ? Aujourd’hui dans E=M6 Mac Lesggy a parlé du rapport entre les rêves et la réalité. Ça m’a retourné le cerveau ! Et donner envie de tester mon super pouvoir. J’ai vite trouvé une idée saugrenue et je l’avoue assez tordue ; tester la magie de mon carnet en lui demandant que mon maître d’école soit malade demain. 1-Je ne l’aime pas beaucoup et 2-Je pourrai revenir à la maison pour aider mon père. »
Vous êtes impatients de connaitre la suite ? Un peu de patience, y’a pas le feu à Bouzillé !
Et bien, en arrivant à l’école le lendemain, le maître était absent. Vous avez bien lu. Du coup, je suis rentré à la maison aider Papa. Et aussi mettre à jour mon carnet magique.
Lundi 19 avril
Là, plus de doute(s) ! (Eh oui, je ne sais toujours pas s’il faut mettre un "s", alors je fais comme ça !) Mon cahier a vraiment un super pouvoir. Dimanche, j’écris que je voudrais que mon maître soit malade lundi… et boum, c’est exactement ce qui arrive.
Sauf qu’au lieu d’être contente, je panique. J’ai un nœud dans le ventre. Tout tourne en boucle dans ma tête. Et après une longue discussion avec moi-même, je prends une grande décision : pause pour mon journal, au moins quelques jours.
Le plus dur ? Ne rien dire à personne. J’ai envie d’en parler, d’avoir un avis, mais je ne peux pas. C’est juste entre lui et moi."
Comme c’est difficile d’avoir arrêté mon journal ! Tonnerre de Bouzillé !
Plus les minutes, les heures et les jours passent et plus c’est compliqué de garder mon super pouvoir rien que pour moi, je dirais même TRÈS compliqué.
J’aimerais tellement pouvoir en parler autour de moi. Mais à qui ? Je prends une feuille de papier et je note les noms des personnes suivantes avec mes commentaires :
- Mon Papa, je ne le sens pas, c’est un taiseux comme dirait Mamie Alice !
- Mamie justement, super idée.
- Paul, je ne le sens pas non plus.
- Ma Maman… par télépathie !
- Mon maître d’école. Surement pas avec ce qui s’est passé.
- Et pourquoi pas Louise, ça créerait un petit secret entre nous.
Après m’être trop pris la tête, je décide samedi, le 24 avril, de tester une dernière fois mon carnet et son super pouvoir. La der des ders. Sans en parler à personne.
OK Suzanne, mais que vas-tu souhaiter ? Et c’est parti pour une séance d’auto-créativité. J’adore ce genre d’exercice. Je commence par réfléchir à quelques thèmes. J’en retiens 2 : Bonne nouvelle, Mauvaise nouvelle. Puis je fais un tableau Excel où j’écris mes idées :
C’est vraiment trop difficile pour moi de décider laquelle choisir. Finalement je décide (désolée pour la répétition mais je n’ai pas trouvé d’autre verbe et je suis trop pressée) de faire un tirage au sort. Ne dit-on pas que le hasard fait bien les choses ?
J’écris chaque vœu sur un bout de papier. Je les mets dans ma trousse d’écolière. Je les remue ; j’en tire un.
Et je tombe sur… « Je perds mon carnet magique ».
En allant me coucher je vérifie qu’il est toujours à sa place, sous mon matelas.
Mais le surlendemain, le lundi 26 avril si vous m’avez bien suivi, je ne le trouve pas en rentrant de l’école. Il a disparu ! Après un moment de panique, je me souviens que c’était mon dernier vœu. Le calme revient un peu dans ma tête.
Me voici partie pour fouiller ma chambre : sous mon matelas, évidemment, mais aussi dans ma table de chevet, mes armoires… bref, partout !
Toujours rien !
A 19H Papa m’appelle pour le diner et je ne peux pas lui avouer ce qui se passe : je trahirais mon secret.
Diner, dernière fouille infructueuse, dodo agité.
Finalement, j’attends d’avoir du temps mercredi pour savoir ce que je vais faire. L’attente est trop difficile !
Place à une nouvelle séance d’auto-créativité. Assez rapidement, 3 options se dégagent :
- Poursuivre mon enquête pour retrouver mon carnet = reconstituer les événements entre samedi soir et lundi soir ; espionner Papa ou Raymonde, la femme de ménage : ce sont les seules personnes qui sont entrés dans ma chambre.
- Parler de la perte de mon carnet à quelqu’un. Mais qui ? Pour bien choisir, j’ai déjà fait une liste de mes proches avec mes observations, le 19 avril.
- Lâcher l’affaire. Après tout, c’est peut-être une bonne nouvelle que j’aie perdu mon carnet secret. Cette histoire commençait à devenir inquiétante…
J’ai beau y réfléchir, peser le pour et le contre, impossible de me décider. Et pas question de tirer au sort, comme je l’ai fait le 24 avril !
La nuit porte conseil, Suzanne.
A mon réveil, jeudi 29 avril, j’ai une idée géniale : faire voter le public.
Alors, je te le demande, cher lecteur, chère lectrice : laquelle des 3 options préfères-tu ?
Pour m’adresser ta réponse, c’est ultra simple : envoie-moi un mail avec ton choix à suzanne1404@bouzille.ovh
J’ai hâte de te lire !
2° partie – Le nouveau carnet de Suzanne

Merci ChatGPT pour cette création
Dès le 29 avril, les votes de mes chers lecteurs arrivent au compte-goutte. J’ai trop envie de connaitre le résultat final ! Le 15 mai, comme ça fait 3 jours que je n’ai pas reçu de nouveaux votes, je décide de clore le scrutin. On dirait un vrai referendum !
Voici ce que ça donne :
Je vais enfin pouvoir avancer en racontant la perte de mon carnet à Louise et Mamie Alice, qui sont arrivées à égalité.
Oh là là ! Sacré défi pour moi. Dois-je leur en parler ensemble ou séparément ? Rapidement, je trouve que ce serait idéal de se faire une rencontre à 3 ; plus sympa et plus créatif. Et comme ça elles feront connaissance. Ce qui pourrait faire avancer les choses entre Papa et Louise… Vous me suivez ?
Attention, Suzanne, il ne faut surtout pas que ton père soit au courant. Ça doit rester entre vous 3, ce sera votre moyen secret.
Hasard ou pas, il s’absente quelques jours pour aller voir des clients en Belgique le weekend du 22 mai. Et c’est Mamie qui vient me garder. Chouette ! Il ne me reste plus qu’à faire venir Louise. Oui, bon, c’est plus facile à dire qu’à faire. Finalement, je n’ai rien à organiser puisque le samedi 22, v’là Louise ! Elle se pointe à la cave vers 11 heures. Enfin, c’est ce que je vois de la fenêtre de ma chambre. Je suis tétanisée et ça tourne vite dans ma tête. Je n’ose même pas descendre la saluer et lui présenter ma grand-mère.
A 11H33 (je le sais grâce à mon réveil digital), Mamie m’appelle en me demandant si je suis d’accord pour que Louise reste déjeuner avec nous. Comme elle le dit souvent « Quand y en a pour 2, y en a pour 3 ! ». Je réponds « OUI » en pensant que c’est une occasion unique de leur déballer l’affaire du carnet magique.
Nous voici donc réunies toutes les 3 dans la cuisine autour de la fameuse jardinière de légumes de Mamie Alice, que nous avons préparée hier soir.
Alors qu’un court silence s’installe, je m’y engoufre en crachant le morceau : « Est-ce que je peux vous confier un secret ? »
« Bien sûr, répondent-elles en cœur ! »
Je commence, avec une petite voix hésitante (ce qui n’est pas courant chez moi !), à leur parler de mon affaire. Heureusement je retrouve ma faconde au fur et à mesure. Emportée dans mon récit, je ne touche presque pas à la jardinière ; pas grave c’est encore meilleur réchauffé.
Je sens Louise et Mamie toutes ouïe.
A la fin de mon intervention en apnée, je souffle enfin en concluant : « Voilà, vous savez tout. »
Mamie intervient la première : « Ah oui, quand même ! » ; Louise poursuit : « Suzanne, je ne te connais pas bien, mais jamais je n’aurais imaginé ça de ta part. »
Je reprends la parole pour leur dire : « Remettez-vous, j’ai besoin de votre aide pour savoir ce que je dois faire ».
Mais il est déjà 2 heures et Mamie doit rouvrir la cave. Alors elle a la super idée de proposer de nous retrouver toutes les 3 pour l’apéro à 18 heures, en nous disant « L’après-midi porte conseil ».
Parfait mais j’ai intérêt à trouver de l’occupation d’ici à ce soir, car sinon je vais tourner en rond !
Je pourrais faire mes devoirs, ranger ma chambre ou partir à vélo avec Paul.
C’est parti pour le vélo autour de Bouzillé mais toute seule. J’ai peur que Paul me trouve bizarre et me pose des questions embarrassantes.
Ma sortie est interrompue par un appel de Papa sur mon vieux Nokia. Ou plutôt son vieux Nokia qu’il m’a confié pour se rassurer quand nous ne sommes pas ensemble. Il profite d’un moment de calme en Belgique pour me demander comment se passe mon week-end. Mais le moment est mal choisi car je suis en plein effort sur le circuit VTT « Vignes et vallées » autour de Bouzillé. Je lui dis et nous convenons de nous rappeler demain matin ; ouf, ça me laisse un peu de temps pour savoir ce que je lui dirai. Ou pas.
Retour de VTT. Petite douche. Sonnerie annonçant l’arrivée de Louise.
Elle ne vient pas les mains vides ! Elle m’offre « Mon Carnet d’écriture journalière » avec un petit mot : « Pour Suzanne, écrivaine en herbe. » J’ai l’impression qu’elle a tapé dans le 1000 !
Et pour l’apéro, elle a acheté des rillauds, une spécialité locale ; ce sont des morceaux de poitrine de porc confits, servis tièdes, souvent sur du pain ou avec de la moutarde. Je déteste ça, mais je ne lui dis pas. Heureusement il y aussi des chips. Je me rue dessus. Souvenez-vous : je n’ai presque rien mangé à midi et j’ai la dalle suite à ma sortie vélo.
Bien installées dans le salon autour d’un verre de rosé d’Anjou du domaine pour Louise et Mamie Suzanne, et de jus de poire maison pour ma pomme, je lance les débats, trop impatiente, en demandant : « Alors qu’est-ce que je dois faire pour mon carnet ? »
S’en suit le dialogue suivant :
Mamie Alice : « Doucement, doucement Suzanne. Ne mets pas la charrue avant les bœufs ! » (J’adore cette expression).
Louise : « Moi, je te félicite de tenir un journal. C’est formidable pour une fille de 12 ans comme toi. J’aurais été fière de le faire quand j’avais ton âge. »
Mamie Alice : « Vous avez raison. Suzanne a toujours été en avance. »
Moi : « Alors, vous pensez que tout ce qui s’est passé n’est pas trop grave ? ».
« Pas du tout ! », répondent-elles à l’unisson.
Je me sens déjà beaucoup plus à l’aise pour écouter la suite.
Louise relance : « Finalement c’est peut-être une chance que tu aies perdu ton carnet. Tu pourrais maintenant te servir du nouveau autrement. »
Moi : « Dis-m’en plus, ça m’intéresse. »
Louise : « Tout simplement en te contentant de décrire tes journées. »
Moi : « Mais c’est ce que je faisais déjà. »
A ce stade, Mamie commence à décrocher. C’est vrai qu’elle a tendance à piquer du nez dans son fauteuil en début de soirée. Surtout quand elle a bu un petit verre !
Louise continue : « Oui… et non, Suzanne. Si je t’ai bien compris, dans ton ancien cahier tu ne faisais pas que raconter tes journées, tu essayais aussi de manipuler l’avenir. Avec les conséquences plus ou moins heureuses que ça a entrainées. Tu es d’accord ? »
Moi : « Je dirais même plus : je suis complètement d’accord ! Mais comment as-tu découvert ça aussi vite ? »
Louise : « Tu sais Suzanne, c’est un peu mon métier de savoir ce qui se passe dans la tête des enfants. Je suis professeur de français au collège d’Ancenis ».
Moi : « J’aimerais tellement t’avoir comme prof. Il faut qu’on en parle avec mon Papa. »
Louise : « Avec plaisir ! Mais en attendant, je te propose de démarrer ton nouveau carnet ».
Moi : « Tout de suite ? »
Louise : « Oui ».
Moi : « On perd pas de temps avec toi ! Mais comment je fais par rapport à l’ancien ? »
Louise : « Allons, Suzanne, pas de panique. Tu n’as pas besoin d’en faire une affaire Tournesol ! (ça fait bien rire Suzanne). Contente-toi de décrire tes journées et tes pensées associées. Ce sera très bien.
Moi : « J’angoisse pas mal, mais je vais essayer. »
Louise : « Bravo ! Et si tu le souhaites, tu peux m’envoyer des extraits de ton cahier par mail ; ça restera entre nous ».
Suzanne vient la remercier. Et elles restent dans les bras l’une de l’autre.
C’est là que ma grand-mère sort de sa torpeur. Elle est très émue de voir ce moment de tendresse.
Suzanne monte dans sa chambre en lui disant : « J’ai plein de choses à faire. Louise t’expliquera. »
Elles en profitent pour se resservir un verre et papoter.
Quant à moi, j’inaugure mon nouveau Carnet.

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Samedi 22 mai
« Il s’est passé tellement de choses aujourd’hui que je ne sais pas par où commencer ! Je pourrais le faire en ordre chronologique ou par thème. »
Finalement je ne me prends pas trop le chou et je me lance.
« Le grand jour de l’évocation de la perte de mon carnet est enfin arrivé ! Par le plus curieux des hasards, nous nous sommes retrouvées réunies — Mamie Alice, Louise et moi. J’ai sauté sur l’occasion pour mettre les pieds dans la jardinière !
Après des débuts hésitants, j’ai tout avoué. Et ça s’est super bien passé.
Bref, je suis super heureuse. »
Parfait Suzanne, mais il faudrait peut-être que tu parles de ce que vous avez conclu. Touché !
« Nous sommes tombées d’accord pour que je commence le nouveau cahier d’écriture que m’a offert Louise. J’y raconterai mes journées… sans tenter de manipuler l’avenir : j’ai vu les catastrophes que ça pouvait entrainer. »
Allez, je m’arrête là pour aujourd’hui. Que d’émotions !
Le lendemain dimanche, en raison du nombre de clients à la cave, j’ai à peine le temps de reparler d’hier avec ma grand-mère. Juste un moment pour la remercier de ce week-end avant d’aller me coucher.
Je suis déjà endormie quand mon père rentre de Belgique.
Lundi 24 mai
Petit déjeuner minuté avec lui et Mamie sur le départ.
Sur le chemin de l’école, je cogite en pensant aux questions suivantes :
- Qu’est-ce que Papa et Mamie Alice vont se dire dans la voiture ?
- Comment va évoluer la relation entre Louise et Papa ??
Questions que je recopie sur mon nouveau carnet avant d’aller me coucher.
Mardi 25 mai
Avec toutes mes activités après l’école, je n’ai pas le temps de me mettre à l’écriture. Pas grave, je le ferai demain.
Mercredi 26 mai
J’attaque ma journée libre avec mon cahier d’écriture quotidienne à la date du Mardi 25 mai. En commençant par les faits, bien sûr !
A peine finie l’école à 17 heures, je fonce à mon atelier arts graphiques. Aujourd’hui, la prof nous a donné carte blanche. A partir d’une feuille de papier Canson, nous avions 1 heure pour dessiner au fusin ce que nous voulions.
Je me suis lancée dans la description d’une scène familiale : Papa, Mamie Alice, Louise et moi, tous réunis dans le salon en train de prendre l’apéro. Je l’ai appelée « Heureux, en famille ».

Merci ChatGPT pour cette création originale
Ma prof m’a félicité et j’ai offert ma création à Papa. Sur le coup, grand timide qu’il est, il s’est contenté de me remercier. J’espère que nous en reparlerons. Après souper, j’étais trop excitée pour trouver le sommeil. Allongée dans mon lit, j’ai repensé à mes 2 questions de lundi.
- A celle « Qu’est-ce que Papa et Mamie Alice se sont dits dans la voiture ? » je suis sûre qu’elle n’a pas osé aborder le sujet de mon carnet perdu. Pas plus d’ailleurs qu’il ne lui a parlé de Louise.
- Et à « Comment va évoluer la relation entre Louise et Papa ? » je pense qu’il craint trop la réaction de Mamie et la mienne pour passer à l’acte.
Samedi 29 mai
Place à l’extrait de mon carnet du jour.
En descendant vers 19 heures retrouver mon père, je le trouve assis dans son fauteuil, en train de contempler mon tableau « Heureux, en famille ». Il est visiblement ému. Et joyeux.
Contrairement à d’habitude, c’est lui qui lance la conversation :
- « Suzanne, les personnes représentées sont bien Mamie Alice, Louise, toi et moi ?
- Oui.
- Et c’est quoi le message ?
- Tu l’as compris, non ?
- Oui, je pense, mais précise-le moi.
- J’aimerais tellement que notre duo devienne un trio, avec Louise.
- Ce que tu me dis me fait plaisir, Suzanne. D’ailleurs nous en avons parlé avec ta grand-mère quand je l’ai raccompagnée lundi. Elle m’a raconté votre weekend, notamment l’histoire de ton carnet.
- Ça t’a surpris ?
- Un peu au début. Et puis je t’ai bien reconnu, espiègle et intelligente. Je peux te dire que je suis très fier de toi.
- Merci Papa. Sinon, comment tu vois l’avenir avec Louise ?
- Tu n’y vas pas par 4 chemins Suzanne ! Mais tu as bien raison. C’est vrai que nous nous entendons bien. Et nous aimerions bien franchir une étape dans notre relation. Si tu en es d’accord bien sûr.
- Oh que oui ! Mais en as-tu parlé avec Mamie Alice ?
- A ton avis ?
- J’ai écrit que non sur mon cahier lundi.
- Eh bien tu t’es trompée. Après avoir évoqué l’affaire de ton carnet, nous étions en confiance, elle et moi, pour nous confier.
- Oh là là, j’aurais adoré être une petite souris cachée dans la voiture pour tout entendre !
- En fait, ta mamie m’a dit qu’elle avait beaucoup apprécié Louise. Quand je lui ai dit que j’avais des sentiments pour elle, elle m’a répondu que le moment était venu pour moi de refaire ma vie. Et surtout qu’elle était sûre que ta Maman, sa fille, serait d’accord.
- C’est formidable ! On arrose ça ? »
Dimanche 30 mai
Je n’avais pas tilté hier mais je m’aperçois que ce que j’avais imaginé comme réponse à mes 2 questions de lundi ne s’est pas réalisé. C’est même carrément l’inverse qui s’est produit.
Ça me perturbe et je décide d’en parler à ma nouvelle confidente. En lui envoyant un mail.
La réponse de Louise ne se fait pas attendre.
J’attends que mon père soit à la cave avec des clients pour lancer le tchat.
Mais le tchat s’arrête là.
Le père de Suzanne, débordé à la cave, l’appelle pour qu’elle vienne lui donner un coup de main…
Épilogue
Le lundi 21 juin, jour de l’été, Raymonde, la femme de ménage, nettoie la chambre de Suzanne de fond en comble. Ce n’est pas du luxe !
En dépoussiérant le radiateur, elle tombe sur son carnet magique ; celui que Suzanne avait perdu le lundi 26 avril.
Curieuse comme une pie, elle commence à le lire. Mais elle se rend vite compte que ce qu’il contient est inquiétant. Elle décide alors de le remettre au papa de Suzanne.
Qui l’envoie à Louise avec un mot d’accompagnement : « Chère Louise, Par hasard, notre femme de ménage a retrouvé le carnet de Suzanne. Je l’ai lu et je te laisse le parcourir. Vivement notre prochaine rencontre pour qu’on puisse en parler ! Je t’embrasse. »
Tout est bien qui finit bien ?
PS1 : J’attends avec impatience vos retours sur cette nouvelle.
PS2 : Avez vous lu ma nouvelle Le même autre ?
Comment ChatGPT m’a aidé à écrire cette nouvelle ?
Voici un extrait de nos échanges le 15 mars 2025 :
Bonjour Patrick,
j'aimerais bien que Louise rende le premier carnet à Suzanne et qu'elle puisse à nouveau influencer l'avenir comme elle veut.